Revue de presse du 27 octobre 2021

Revue de presse






Inceste : protéger les enfantsDepuis son installation en mars 2021, la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants aurait été alertée par des centaines de mères dont l’enfant aurait révélé des violences sexuelles de la part de son père et qui auraient été suspectées de manipuler leur enfant pour nuire à leur conjoint en accusant icelui d’inceste, le plus souvent dans le contexte d’une séparation. Ayant porté plainte pour violences sexuelles suite aux révélations de leurs enfants, ces mères auraient été condamnées pour non-représentation d’enfant ou auraient vu la résidence de l’enfant fixée chez le père.

Le Collectif féministe contre le viol – une association spécialisée dans l’écoute des victimes de violences sexuelles et de leurs proches – recevrait quotidiennement depuis plusieurs années des appels à l’aide de ces mères. Dans le cadre de l’appel à témoignages à destination des personnes ayant été victimes de violences sexuelles dans l’enfance lancé par la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants le 21 septembre dernier avec le Collectif féministe contre le viol, près d’un tiers des témoignages reçus auraient eu trait à des situations similaires.

Aucun de ces témoignages n’a bien sûr été vérifié, mais cette vaste opération de manipulation patriphobe a donné un prétexte suffisant à la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants pour rendre aujourd’hui son premier avis, dans lequel sont notamment formulé trois recommandations pour protéger les enfants :

  • prévoir dans la loi le retrait systématique de l’autorité parentale en cas de condamnation d’un parent pour violences sexuelles incestueuses contre son enfant ;
  • prévoir la suspension de plein droit de l’exercice de l’autorité parentale et des droits de visite et d’hébergement du parent poursuivi pour viol ou agression sexuelle incestueuse contre son enfant ;
  • suspendre les poursuites pénales pour non-représentation d’enfants contre un parent lorsqu’une enquête est en cours contre l’autre parent pour violences sexuelles incestueuses.


  • Goldin (Jacob), Michelmore (Katherine), « Who Benefits From the Child Tax Credit? », Working Paper (National Bureau of Economic Research), nº 27940, 8 octobre 2020 (révision du 27 octobre 2021).

Le Child Tax Credit a fourni ces dernières années un transfert en espèces allant jusqu’à 2 000 dollars par enfant de moins de dix-sept ans à des millions de familles aux États-Unis. Les auteurs de cette étude ont examiné à l’aide du Current Population Survey les effets agrégés et les implications distributives des règles régissant ce crédit d’impôt. Ils se sont concentrés sur les règles qui étaient en place avant 2021 et qui devraient s’appliquer à partir de 2022. Alors qu’environ 90 % des enfants bénéficient au moins dans une certaine mesure du Child Tax Credit, les auteurs documentent des disparités frappantes en matière d’admissibilité et prestations selon la race et le revenu. La grande majorité des enfants vivant dans des ménages du décile inférieur de la répartition des revenus nationaux sont totalement inéligibles au Child Tax Credit et la majorité des déclarants des 30 % inférieurs ne sont éligibles qu’à un crédit partiel. En revanche, pratiquement tous les enfants vivant dans des ménages situés dans la moitié supérieure de la répartition des revenus ont droit au montant intégral du crédit. Environ les trois quarts des enfants blancs, non hispaniques et asiatiques sont éligibles au Child Tax Credit complet, contre seulement environ la moitié des enfants hispaniques et noirs. Les auteurs utilisent ces résultats pour estimer les effets distributifs d’une série de réformes des règles d’admissibilité au Child Tax Credit. Leurs résultats suggèrent que la réforme du crédit pour inclure une plus grande part d’enfants répartirait plus équitablement ses avantages entre les enfants de races et de revenus différents.











Rapport d’information nº 4614Confortant les engagements pris depuis 2017 en faveur de la suprématie des femmes sur les hommes, déclarée grande cause du quinquennat, le projet de loi de finances pour 2022 poursuit la montée en charge des mesures annoncées lors du Grenelle contre les violences conjugales, notamment l’augmentation du nombre de places d’hébergement d’urgence, le déploiement du bracelet anti-rapprochement et du téléphone grave danger, l’extension des horaires de la plateforme nationale d’écoute des victimes de violences et l’installation de centres de prise en charge des auteurs de violences. Il confirme les mesures prises en faveur de l’accès aux droits, de l’autonomie économique des femmes et de la diffusion de la culture féministe. Il traduit les engagements pris lors du sommet du G7 d’août 2019 à Biarritz et du Forum Génération Égalité en juin 2021 en faveur d’une diplomatie féministe. Ce rapport présente également onze recommandations.



Francesco Arcuri vs Juana Rivas





Faire un don

Totalement indépendant, ne bénéficiant à ce jour d’aucune subvention publique et ne vivant que de la générosité privée, P@ternet a besoin du soutien de ses lecteurs pour continuer, et se développer. Si cette publication vous a intéressé, vous pouvez soutenir P@ternet grâce à un don ponctuel en cliquant sur l’image ci-dessous.

helloasso

Laissez un commentaire (respectez les règles exposées dans la rubrique “À propos”)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.