Pellevat (Cyril), question écrite nº 14562 à la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées sur le développement et le financement des soins à domicile pour les enfants présentant des troubles du spectre autistique [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 10 S (Q), 5 mars 2020, p. 1107].
M. Cyril Pellevat attire l’attention de Mme la secrétaire d’État, auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées sur le développement et le financement des soins à domicile pour les enfants présentant des troubles du spectre autistique.
On estime à plus de 100 000 le nombre d’enfants et d’adolescents présentant des troubles du spectre autistique. En 2015, seul un tiers de ces enfants était scolarisé en maternelle à temps complet, tandis qu’une part prédominante de ces enfants et adolescents ne sont scolarisés qu’une demi-journée par semaine. Le manque de structures spécialisées et la nécessité pour ces enfants de se rendre à de nombreux rendez-vous médicaux, avec parfois des temps de trajet très longs, font, entre autres, partie des raisons empêchant ces enfants d’être scolarisés à plein temps.
La société se doit d’être solidaire et inclusive à l’égard des personnes handicapées, et ce dès le plus jeune âge, d’autant plus qu’il est important de soigner et d’accompagner les jeunes enfants. Il faut s’adapter à leurs besoins de soins et, en même temps, à notre devoir d’éducation.
C’est pourquoi le développement de soins « à domicile », c’est-à-dire le fait que des professionnels de santé se déplacent sur les lieux de vie des personnes présentant des troubles autistiques tels que le domicile, la crèche, ou l’école, est plus que souhaitable. Cela a déjà commencé avec la mise en place de services d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) autisme, mais les temps d’attente pour accéder à ce service sont extrêmement longs. À titre d’exemple, dans le Chablais, en Haute-Savoie, le temps d’attente est estimé à près de trois ans. Or, il est prouvé qu’une prise en charge précoce et adaptée améliore largement les possibilités d’adaptation future de ces enfants.
Il semble donc urgent que ces enfants puissent bénéficier d’un suivi global pour qu’ils puissent avoir les mêmes chances au niveau scolaire tout en poursuivant leurs soins ou traitements. C’est pourquoi il lui demande comment il [sic] envisage de renforcer les synergies entre les structures de santé et les établissements scolaires, et ce, dès la prime enfance.
Question archivée au format PDF (214 Ko, 2 p.).