Revue de presse du 13 février 2020

Revue de presse







Infostat Justice, nº 175, 13 février 2020Publié par le ministère de la Justice, ce bulletin statistique analyse les informations contenues dans les jugements d’adoptions plénière et simple prononcés en 2018 (« irrévocable, [l’adoption plénière] crée un lien de filiation qui se substitue à celui d’origine », tandis que « l’adopté garde […] sa filiation d’origine » dans le cadre d’une « adoption simple »). Les juges ont statué cette année-là sur près de 10 000 requêtes aux fins d’adoption et prononcé l’adoption de 12 500 personnes, adultes et enfants. 27 % de ces jugements se rapportaient à des adoptions plénières et 73 % à des adoptions simples.

Près de six adoptés à titre plénier sur dix (59 %) l’ont été par le conjoint de leur parent – cette part était dix fois moins importante en 2007 (6 %). L’adoption plénière de l’enfant du conjoint était fondée dans la grande majorité des cas (95 %) sur l’absence de filiation à l’égard du second parent. Les adoptions restantes ont été prononcées soit parce que l’autre parent n’avait plus l’autorité parentale sur l’enfant, soit parce qu’il était décédé.

Cinq ans après la promulgation de la funeste loi nº 2013-404 du 17 mai 2013 ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, la possibilité d’adoption de l’enfant du conjoint a été « largement utilisée » : l’adoptant était une personne vivant en couple avec son conjoint de même sexe dans 83 % des cas, des femmes dans 97 % des cas. Quand l’adoptant vivait avec un conjoint de sexe différent (17 %), il était un homme dans 98 % des cas.

La structure de l’adoption simple est stable : 98 % des adoptions simples ont été réalisées dans un cadre intrafamilial. Le parent adoptif était le conjoint actuel neuf fois sur dix (88 % en 2007), ou, plus rarement, un ex-conjoint du parent de l’adopté. Ce conjoint adoptant était le plus souvent un homme (78 %), âgé en moyenne de 58,8 ans, et neuf fois sur dix en couple. La personne adoptée était âgée de 34,5 ans en moyenne.

Enfin, la plupart des adoptions ont eu lieu au sein de familles dites « recomposées », et 6 »% des jugements d’adoption étaient liés entre eux, le parent adoptant l’enfant (ou les enfants) de son conjoint et réciproquement (adoptions croisées).






  • Leyris (Raphaëlle), « Ce père si tard connu », Le Monde des Livres, nº 23358, 14 février 2020, p. 3.

Le Monde des Livres, nº 23358, 14 février 2020, p. 3



Rapport d’information nº 2691

Les menstruations concernent la moitié de l’humanité pendant la moitié de la vie – de la puberté à la ménopause. Il s’agit donc d’un sujet d’intérêt général, comportant des enjeux importants – tant en matière de santé que sur le plan économique – et suscitant de multiples interrogations, qui ont émergé les unes après les autres dans le débat public ces dernières années : la composition des produits de protections menstruelles, le coût des protections menstruelles que les femmes doivent se procurer chaque mois et qui constitue une véritable difficulté pour les femmes à faibles revenus et celles en situation de précarité, le taux de TVA appliqué à ces produits, etc. Le syndrome du choc toxique – en lien avec la mauvaise utilisation de dispositifs internes de protection – a également été repris dans les médias à chaque nouveau cas aux conséquences dramatiques. De même, l’endométriose – qui touche environ une femme sur dix en âge de procréer – n’est plus une pathologie ignorée, et les pouvoirs publics se sont emparés récemment du sujet avec le lancement d’un plan national sur sa prise en charge. Ce rapport formule quarante-sept propositions sur ce sujet.


La dissolution d’un couple parental peut provoquer une période prolongée d’instabilité résidentielle. La capacité de rester ou revenir dans le même quartier après la séparation est essentielle pour en réduire les conséquences négatives. Les auteurs de cette étude se sont concentrées sur la continuité de résidence des mères au cours des trois années suivant la séparation et ont examiné le rôle des liens locaux (à un domicile, un quartier et une région) et des ressources socio-économiques dans le maintien ou le retour dans le quartier d’avant la séparation. En fonction de la destination, de la fréquence et de l’occurrence des déplacements, elles ont distingué des degrés de continuité de résidence élevés, modérés et faibles. Elles ont également évalué la probabilité de quitter, rester ou revenir dans le quartier d’avant la séparation.

L’étude montre que les mères qui vivent sur leur lieu de naissance (une mesure des liens locaux) ont tendance à rester ou retourner dans leur quartier ou région d’avant la séparation. Elles sont également plus susceptibles de rester au domicile familial si elles disposent de plus de ressources socio-économiques. Les mères issues de milieux défavorisés se déplacent par contre plus loin et plus souvent.

Robert Hoogland vs Kelly Hoogland

Voir notre chronique du 10 janvier dernier.

Ramón Rigal

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