Revue de presse du 29 novembre 2019

Revue de presse



L’Office for National Statistics a communiqué aujourd’hui les chiffres du divorce en Angleterre et au Pays de Galles pour l’année 2018 : 90 871 couples hétérosexuels ont divorcé l’année dernière, soit une baisse de 10,6 % par rapport à 2017 – c’est le nombre le plus faible depuis 1971. La durée moyenne du mariage de ces couples était de 12,5 ans. Le taux de divorce est tombé à 7,5 divorces pour mille femmes et hommes mariés, contre 8,4 en 2017 – c’est également le taux le plus bas depuis 1971.

L’Office for National Statistics signale toutefois que cette baisse du nombre de divorces est en partie due à des retards administratifs et que les chiffres seront probablement plus élevés l’année prochaine – les demandes de divorce ont d’ailleurs augmenté de 8 % en 2018. Comme en France, les tribunaux britanniques ont souffert de nombreuses coupes budgétaires et leurs employés en sous-effectif sont de plus en plus surchargés de travail. Ces retards administratifs ont également entraîné une augmentation de cinq semaines du délai moyen entre les dates de la demande et du jugement définitif, qui est passé à 54,3 semaines.

Le nombre de divorces de couples homosexuels continue par contre d’augmenter depuis la légalisation du mariage homosexuel en mars 2014 : 428 couples homosexuels – des couples de femmes pour les trois quarts – ont divorcé en 2018, contre 338 en 2017. Les premiers divorces de couples homosexuels avaient été enregistrés dès 2015.

Près de la moitié (46,3 %) des divorces en 2018 a été motivée par le comportement déraisonnable (unreasonable behaviour) de l’un des époux (51,9 % des demandes formulées par les épouses et 36,8 % des demandes formulées par les maris). Le deuxième motif le plus fréquemment avancé a été la séparation de deux ans avec consentement, représentant plus du quart des divorces (26,8 %). La séparation de cinq ans sans consentement a motivé 16,1 % des divorces. Les divorces restants ont été motivés par l’adultère (10,1 %), l’abandon du foyer (0,8 %) ou la combinaison de plusieurs motifs. Nos lecteurs pourront se reporter à l’article « Divorce in England and Wales » de Wikipedia pour avoir un aperçu de la législation en vigueur outre-Manche.

Ces statistiques omettent toutefois un facteur, que connaissent les lecteurs assidus de notre revue de presse et dont l’importance nous a été confirmée par plusieurs de nos contacts anglais : de nombreux candidats au divorce attendent une évolution législative vers le no-fault divorce (correspondant à notre procédure de divorce par consentement mutuel), que le gouvernement britannique s’est engagé à promouvoir. Si ce projet dévastateur aboutit, il est sûr que les taux de divorce monteront en flèche comme ce fut le cas en France après l’adoption de la loi nº 75-617 du 11 juillet 1975 portant réforme du divorce.



  • Battaglia (Mattea), « Le niveau des élèves français est-il si mauvais ? », Le Monde, nº 23293, 30 novembre 2019, pp. 6-7.

  • Jacquin (Stéphane), « Quel est l’intérêt de donner avant de vendre ? », Le Monde, nº 23293, 30 novembre 2019, p. 19.

Le Monde, nº 23293, 30 novembre 2019, p. 19




  • Rivais (Rafaële), « Quand l’assurance-vie prive l’enfant d’héritage », Le Monde, nº 23293, 30 novembre 2019, p. 19.

Le Monde, nº 23293, 30 novembre 2019, p. 19


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