Revue de presse du 26 mars 2019

Revue de presse







Les enfants dont les parents divorcent ont tendance à avoir de moins bons résultats scolaires que ceux dont les parents restent mariés. Tous les enfants ne réagissent cependant pas de la même manière au divorce de leurs parents. Les auteurs de cette étude se sont concentrés sur la façon dont l’impact du divorce des parents sur l’éducation des enfants varie en fonction de la probabilité du divorce pour leurs parents. Ils ont constaté un effet négatif significatif du divorce des parents sur le niveau d’éducation, en particulier sur la fréquentation et l’obtention d’un diplôme universitaire, chez les enfants dont les parents étaient peu susceptibles de divorcer. Les familles peu susceptibles de divorcer et qui ne sont pas préparées aux perturbations peuvent éprouver des difficultés d’adaptation considérables en cas de divorce, ce qui peut avoir des conséquences négatives pour les enfants. Les auteurs n’ont en revanche constaté aucun effet du divorce des parents chez les enfants dont les parents étaient susceptibles de divorcer. Les enfants issus de mariages à haut risque, qui sont confrontés à de nombreux désavantages sociaux au cours de leur enfance, quel que soit le statut matrimonial des parents, peuvent anticiper ou s’adapter à la dissolution du mariage de leurs parents. Ces résultats laissent penser que les perturbations familiales ne perturbent pas uniformément la réussite scolaire des enfants.



Comment l’incarcération affecte-t-elle le rôle paternel ? La prison ne peut être considérée comme un isolat social. Sans modifier complètement la manière dont les individus se représentent et vivent leur paternité, sans que le contexte carcéral la conditionne de façon déterministe, elle y subit nécessairement des transformations : ce milieu produit des conditions spécifiques d’actualisation de ce rôle et des caractéristiques nouvelles. La notion de « filet » permet de concevoir la paternité comme un filet tissé de multiples fils reliés entre eux. Dès lors, plutôt que d’expliquer la paternité à partir d’un seul fil (le lien père-enfant), c’est à partir de tous ces fils (facteurs socioculturels, histoire conjugale et familiale, etc.) et de leurs connexions que l’auteur de cette étude en propose une approche pluridimensionnelle.

Pour appréhender de façon cohérente ces différentes dimensions de la paternité, l’auteur distingue et lie trois niveaux : une analyse relationnelle de la paternité en contexte d’incarcération saisie par les pratiques concrètes des pères détenus et de leur entourage, une approche biographique replaçant le présent dans l’histoire familiale des pères rencontrés et enfin par une analyse « compréhensive » des normes, s’efforçant de saisir comment ces hommes analysent et pensent leur rôle de père. Cette analyse repose sur des entretiens répétés menés avec soixante-dix détenus, qui ont permis de proposer une typologie des paternités en prison se déclinant en quatre types : « brisée », « marginale », « ressource » et « suspendue ».



Voir notre article du 29 janvier dernier.


Francesco Arcuri vs Juana Rivas

Dean Bird vs Abigail Leatherland

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