Pétition majeure

Newsletter officielle de l’association SOS PAPA

SOS PAPA

À tous les sympathisants et sympathisantes de la cause de l’égalité parentale pour les enfants de parents séparés,

Nous avons reçu d’un papa anonyme cette pétition que nous avons trouvée particulièrement pertinente et touchante.

C’est pourquoi, à l’heure où le gouvernement se prépare à lancer une énième (la précédente remonte seulement à 2016 avec la ministre Christiane Taubira) réforme de la « Justice », qui continue d’ignorer la discrimination systématique faite aux parents de sexe masculin par une juridiction misandre (voir cette première pièce jointe), nous avons décidé de vous appeler à signer cette pétition, à la commenter, et à la diffuser par tous les moyens (emails, Facebook, Twitter, etc.).

Cette situation engendre 1 300 suicides de pères de famille chaque année (voir cette deuxième pièce jointe, puis cette troisième pièce jointe). Or les majorités présidentielles successives s’ingénient à :

  1. reconnaître que le problème est réel ;
  2. faire seulement semblant de le solutionner pour ne pas contrarier quelques lobbies !

L’immensité de la population, hommes comme femmes, est impactée, consciente, et indignée par cette discrimination qui coupe les enfants de leurs attaches paternelles (voir cette quatrième pièce jointe).

Combien va-t-il encore falloir de drames quotidiens pour que les politiques cessent de penser à tort que leur intérêt électoral est de s’aligner sur les braillements de groupuscules pseudo-féministes [1] ultra-minoritaires ?! Et quand le gouvernement va-t-il comprendre, à notre époque où l’on n’a à la bouche que les termes « économie » et « principe de précaution », que cette situation pèse en milliards d’euros annuels sur l’économie de notre pays (engorgement des tribunaux, des commissariats, des gendarmeries, frais médicaux, pertes d’emploi, découragement des entrepreneurs, délinquance et échec scolaire des jeunes, etc.) ? D’autant que toutes les études vraiment scientifiques (contredisant massivement les élucubrations de certains gourous [1]) prouvent que la résidence alternée est le meilleur pour les enfants.

Aujourd’hui, la loi est tellement floue, et les juridictions tellement fluctuantes, que même lorsque qu’une résidence paritaire a été obtenue, les enfants et leurs pères vivent dans la hantise d’une prochaine procédure destructrice.

Merci à tous, en signant cette pétition, de commencer à faire entendre la voix de la raison et de la vraie justice pour tous, et de la sérénité pour nos enfants.

Le Bureau exécutif de SOS PAPA, le 1er mai 2018

Notes

1. A contrario, voici les propos d’une vraie féministe historique (cofondatrice du Planning familial !) :

Commentaire de P@ternet

Bien que souvent l’envie nous en prenne, il n’est pas dans nos habitudes de critiquer la communication des associations ou individus œuvrant d’une façon ou d’une autre à la défense de la paternité. Il nous paraît cependant ici nécessaire de commenter le texte de cette newsletter et, de façon plus générale, la communication de l’actuel président de l’association SOS PAPA. Raconter n’importe quoi n’importe comment est rarement utile à la défense d’une cause, quelle qu’elle soit.

Passons rapidement sur la forme : outre son orthographe et sa syntaxe laborieuses qui nous obligent systématiquement à procéder à un minimum de rewriting pour conserver une certaine cohérence éditoriale à notre site, il conviendrait que l’actuel président de la plus grande association de défense des pères séparés de leurs enfants fasse également l’effort d’apprendre à composer des textes conformément aux règles les plus élémentaires de la typographie française, d’une part, à diffuser correctement des newsletters « propres », d’autre part. Sur ce dernier point, nous nous demandons depuis longtemps quel peut être l’intérêt de diffuser une newsletter qualifiée d’« officielle » depuis un autre domaine que sospapa.net et d’assaisonner ladite newsletter de pièces jointes dont le contenu, comme c’est ici le cas, pourrait facilement lui être incorporé. Le procédé « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? » atteint vite ses limites. À tout le moins, que l’actuel président de l’association SOS PAPA apprenne à déléguer ces tâches à d’autres, plus compétents.

Cela dit, notre commentaire vise un sujet récurrent dans la communication de l’actuel président de l’association SOS PAPA : le suicide des pères. Une de nos lectrices avait déjà remarqué l’été dernier quelques errements dans les nombres cités :

« Je lis dans 2 articles distincts du même auteur (Président de SOS PAPA pour ne pas le nommer) :

  1. « Soutien au député Daniel Fasquelle publié le 06/12/2016 : 1 000 suicides de pères par an (source ministérielle)
  2. « Newsletter de l’association (actualité urgente élection présidentielle) publiée le 21/04/2017 : 1 500 suicides par an.

« Soit un écart de 50 %.

« Quelle crédibilité peut-on accorder à ces statistiques ?… »

La réponse est simple : aucune. Ce d’autant qu’un troisième nombre est avancé dans la newsletter reproduite ci-dessus : « 1 300 suicides de pères de famille chaque année ». Alors, 1 000, 1 300, 1 500 ? Essayons de comprendre.

Contrairement à ce qu’affirme péremptoirement l’actuel président de l’association SOS PAPA, l’origine de ces chiffres est rien moins que sérieuse. Toujours très approximatif dans ses sources, l’actuel président de l’association SOS PAPA cite un « Plan Violence-Santé/Ministère de la Santé de 2005 (Docteur Anne TURSZ) », parfois présenté comme un « rapport ministériel ». Il s’agit en fait des « Travaux préparatoires à l’élaboration du Plan Violence et Santé en application de la loi relative à la politique de santé publique du 9 août 2004 », dirigés par le docteur Anne Tursz et publiés en 2005. Ces travaux préparatoires avaient été menés par un comité d’orientation interministériel, composé de six commissions de travail thématiques chargées d’étudier les relations entre la violence et la santé et d’élaborer des propositions d’actions et de solutions. Les thèmes suivants avaient été abordés : périnatalité, enfants et adolescents ; personnes âgées et personnes handicapées ; genre et violence ; institutions, organisations et violence ; violence et santé mentale ; violence, travail, emploi, santé.

Éric Verdier (© D.R.)

Éric Verdier (© D.R.)

C’est dans l’une des annexes au rapport général (annexe 4, section D, pp. 68-74 ; également pp. 181-188 du rapport de synthèse) qu’on peut lire une communication du psychologue Éric Verdier, intitulée « Suicide et exclusion parentale », et faite initialement au troisième congrès international francophone de prévention du suicide (Poitiers, 13-17 décembre 2004). Il n’est peut-être pas inutile de rappeler ici, aux moins pour les plus jeunes de nos lecteurs, qu’Éric Verdier est « bien connu de nos services ». Chercheur, psychologue et psychothérapeute, ancien co-président de l’Association des parents et futurs parents gays et lesbiens, il a fondé et présidé l’association Coparentalité avec laquelle il a participé à nombre de nos combats. On trouvera plus bas quelques articles de référence qui permettront de mieux connaître le personnage.

Dans la communication sus-citée, Éric Verdier rend compte d’une enquête menée par l’association Coparentalité auprès de tous les présidents de cours d’appel et de tribunaux de grande instance en France, soit un peu plus de deux cents personnes. Sept réponses ont été reçues en six mois d’enquête… Et voici ce que cela donne, quand on veut bien prendre la peine de lire à la source :

Travaux préparatoires à l’élaboration du Plan Violence et Santé

« Un magistrat, président d’un TGI de l’Ouest de la France, répond très succinctement qu’il n’a eu connaissance d’aucun suicide en trois ans d’exercice. Deux magistrats, tous deux de deux villes de l’Est de la France, disent n’avoir jamais été confrontés à une tentative de suicide d’un parent. […]

« Un troisième magistrat, de l’Est également et juge aux Affaires familiales, dit n’avoir été confronté qu’une seule fois en deux ans au suicide d’un parent, lié directement à une procédure devant le JAF. […]

« [Une] vice-présidente d’un TGI du Sud-Ouest dit elle aussi avoir peu d’informations sur les décès de parents, ni même s’il s’agit d’un suicide, et donc encore moins sur les raisons d’un suicide éventuel. Mais elle se rappelle avoir été confrontée à trois suicides, deux concernant des femmes à “l’état psychologique fragile”, et un troisième où un père avait attenté à ses jours alors qu’il se trouvait confronté à l’obligation de prendre en charge ses enfants. […]

« [Un magistrat du Sud-Est de la France] précise que ce sont plutôt les parquets qui sont confrontés à un suicide, la plupart intervenant au moment de la séparation, avant que le JAF n’ait eu à intervenir. Il indique avoir été confronté une cinquantaine de fois à un suicide en trente ans de carrière, dont un nombre important dans un cadre familial et motivés par une rupture parentale. […]

« [Une] magistrate du Sud-Ouest renforce ce constat, tout en insistant également sur le fait que la plupart des passages à l’acte suicidaire sont antérieurs à la comparution devant le JAF. Elle estime à une soixantaine le nombre de suicides parentaux sur environ 8 000 procédures, soit un cas sur cent trente (ce qui est une prévalence les plus élevées qu’on puisse trouver…), très majoritairement des pères, mais dont quelques femmes. »

Outre que cette enquête a été diligentée par une association dédiée à la coparentalité, il n’est sans doute pas inutile de préciser que les sept magistrats ayant bien y voulu répondre ont été clairement identifiés comme « soucieux de préserver le principe de coparentalité » et favorables à la résidence alternée, donc peu suspects de vouloir minorer le phénomène du suicide des pères…

En tout état de cause, le nombre de « 1 300 suicides de pères de famille chaque année » avancé par l’actuel président de l’association SOS PAPA est basé sur une seule « estimation » faite par une seule magistrate. Comme l’écrivait notre lectrice : « Quelle crédibilité peut-on accorder à ces statistiques ? »

Sans doute l’actuel président de l’association SOS PAPA pensait-il renforcer sa position en citant dans la pièce jointe suivante deux autres documents : le rapport Prévention du suicide. L’état d’urgence mondial, publié par l’Organisation mondiale de la santé en 2014, et le deuxième rapport de l’Observatoire national du suicide, publié en février 2016.

Prévention du suicide. L’état d’urgence mondialOr, si on se reporte à la page 40 du premier document, comme nous y invite l’actuel président de l’association SOS PAPA, on ne trouve rien se rapportant aux pères. On y lit par contre ceci :

« Dans les pays à revenu élevé, près de 90 % des personnes qui se suicident présentent des troubles mentaux. Chez les 10 % restants, chez qui aucun diagnostic clair n’a été posé, les symptômes psychiatriques ressemblent à ceux des personnes décédées par suicide. »

Si l’actuel président de l’association SOS PAPA voulait faire comprendre, sans avoir à le dire lui-même, que les pères qui se suicident sont de parfaits psychopathes, c’est réussi…

En se reportant trois pages plus haut, on finit quand même par retrouver la source de la phrase « Les litiges relatifs à la garde des enfants peuvent susciter des souffrances et un stress psychologique propres à pousser un parent au suicide » figurant dans la troisième pièce jointe. Force est de constater que l’actuel président de l’association SOS PAPA ne se fait pas scrupule de solliciter un texte qui dit beaucoup moins :

« Le conflit relationnel (par ex. : la séparation), la mésentente (par ex. : les litiges relatifs à la garde des enfants) et la perte (par ex. : le décès d’un/une partenaire) peuvent susciter des souffrances et un stress psychologique propre à la situation. En outre, ces phénomènes sont associés à un risque accru de suicide. »

En tout état de cause, rien ne dit qu’« un risque accru de suicide » provoque « 1 300 suicides de pères de famille chaque année ».

Deuxième rapport de l’Observatoire national du suicideLe deuxième document, dont on peut lire une recension dans notre revue de presse du 2 février 2016, n’apporte pas plus d’eau au moulin de l’actuel président de l’association SOS PAPA. On lit bien à la page 132 que « les raisons évoquées par les sujets qui réalisent des gestes suicidaires sont dans la majorité des cas en rapport avec des séparations, des conflits conjugaux ou d’autres problèmes relationnels », mais dans une partie traitant des « mécanismes neurobiologiques des conduites suicidaires », plus précisément de « la neuroanatomie des conduites suicidaires », où est expliqué qu’« il existe […] des arguments suggérant des anomalies de la plasticité neuronale […] dans les conduites suicidaires », et qu’icelles relèveraient donc de pathologies neurologiques…

Nous ne sommes pas en mesure d’affirmer avec certitude que la rédaction de la newsletter ici commentée résulte elle aussi d’anomalies de la plasticité neuronale, mais nous ne saurions trop recommander à l’actuel président de l’association SOS PAPA de faire montre d’un peu plus de sérieux à l’avenir.

Pour en savoir davantage sur Éric Verdier (sélection bibliographique)

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