Bazin (Arnaud), Question écrite nº 4345 au ministre de l’éducation nationale sur l’enseignement du latin et du grec au lycée [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 15 S (Q), 12 avril 2018, p. 1695].
M. Arnaud Bazin attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale sur l’enseignement du latin et du grec ancien.
Une circulaire promouvant l’enseignement des langues anciennes a été publiée au début de l’année 2018 et le rapport sur l’avenir des langues anciennes, corroboré par le discours de M. le président de la République devant l’Académie française, le 20 mars 2018, promeut une « revitalisation résolue des langues anciennes ».
Pourtant, la réalité est bien différente et l’inquiétude des professeurs de lettres classiques de l’académie de Versailles est réelle. L’horaire de latin a ainsi été réduit à cinq heures et celui de grec ancien à deux heures et s’appliquera à nouveau pour la rentrée 2018, l’enseignement du grec ancien connaissant une baisse de 1 000 élèves à la rentrée 2017.
La réforme du lycée pénalise significativement l’enseignement des langues anciennes : la spécialité grec ancien ou latin du bac en série littéraire (L) est supprimée, tandis que les élèves ne pourront prendre qu’une seule option ; le coefficient 3 disparaît.
Si les enseignements au collège tendent à se maintenir, avec l’ajout d’une heure en classes de 4e et de 3e, par modification d’arrêté, en juin 2017, il lui demande quelles mesures il entend prendre afin de ne pas laisser mourir ces langues qui font partie de notre patrimoine éducatif et culturel.
Question archivée au format PDF (214 Ko, 2 p.).