Communiqué de presse de SOS Exclusion parentale
La Fédération nationale Solidarité Femmes a publié un communiqué relatif à la proposition de loi nº 307 déposée par Monsieur Philippe Latombe.
Il semble que la Fédération nationale Solidarité Femmes n’ait pas bien compris l’objet de cette proposition de loi. Il ne s’agit, en effet, nullement de rendre systématique la résidence alternée des enfants de parents séparés mais simplement de prévoir une double résidence administrative des enfants.
Non seulement la Fédération nationale Solidarité Femmes dénature la proposition de loi, mais elle joue à se faire peur en posant, a priori, que les papas, du seul fait que ce sont des papas, seraient des personnes violentes dont il faudrait protéger femmes en enfants ! La réalité statistique montre pourtant le contraire, notamment les données officielles communiquées par le 119 en matière de signalement d’enfants en danger ou celles, très récentes, de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales.
Par chance, personne n’envisage de confier des enfants à des parents aussi violents.
Ces faits de violences relèvent du code pénal et doivent être condamnés comme le prévoit la loi.
La proposition de loi ne concerne quant à elle que le Code civil et, par conséquent, l’immense majorité des cas où il n’y a pas de violence avérée.
On peut regretter que cette proposition de loi n’aille pas plus loin que la double résidence administrative puisque les études à grande échelle montrent l’avantage qu’ont les enfants de parents séparés à bénéficier d’un temps équilibré passé avec chacun de leurs deux parents.
La Fédération nationale Solidarité Femmes devrait davantage prendre en compte l’intérêt des enfants de ne pas être mêlés aux différents qui pourraient exister entre les parents.
Les études montrent d’ailleurs que la meilleure façon d’apaiser rapidement ces éventuels conflits sur le mode de résidence des enfants est de respecter chacun des deux parents dans son rôle envers ses enfants.
La position de la Fédération nationale Solidarité Femmes, farouchement opposée au principe d’égalité parentale, est d’autant plus surprenante que favoriser un temps équilibré que l’enfant passe avec chacun de ses parents séparés permet de réduire les inégalités dont les femmes sont victimes.
En effet, il ne peut y avoir d’égalité des chances professionnelles sans égalité parentale.
L’intérêt de l’enfant n’est certainement pas de se trouver privé d’un de ses parents. C’est pourtant ce que l’on constate très souvent quelques années après que des droits de visite dits « classiques », un weekend sur deux et la moitié des vacances, ont été mis en place. Dans ce cas, l’exclusion d’un parent est un manque pour l’enfant, qui aura des répercussions négatives toute sa vie durant.
Communiqué archivé au format PDF (92 Ko, 1 p.).