Prise en charge de la douleur lors d’une interruption volontaire de grossesse par voie médicamenteuse

Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 29 S (Q), 27 juillet 2017

Guérini (Jean-Noël), Question écrite nº 653 à la ministre des solidarités et de la santé sur la prise en charge de la douleur lors d’une interruption volontaire de grossesse par voie médicamenteuse (Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 29 S (Q), 27 juillet 2017, p. 2416).

Jean-Noël Guérini (© Jan Drewes)

Jean-Noël Guérini (© Jan Drewes)

M. Jean-Noël Guérini appelle l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la prise en charge de la douleur lors d’une interruption volontaire de grossesse (IVG) par voie médicamenteuse.

En 2015, près de 220 000 IVG ont été réalisées en France et 57 % d’entre elles ont été pratiquées par voie médicamenteuse. Plus facile d’accès et plus rapide que son alternative chirurgicale, cette dernière peut être réalisée jusqu’à sept semaines de grossesse en établissement de santé ou à domicile. La Fondation de l’avenir, dans le cadre de son partenariat avec la Mutualité française, a soutenu une étude sur la douleur dans l’IVG médicamenteuse, pilotée par le centre Clotilde Vautier de Nantes et menée auprès de 453 femmes ayant eu recours à ce type d’IVG dans onze centres français. Cette étude révèle que 27 % d’entre elles ont souffert de douleurs abdominales intenses. Ces douleurs sont notamment liées au dosage de la mifépristone, le stéroïde synthétique utilisé comme abortif ; la prise de 600 mg, au lieu des 200 mg normalement recommandés, les réduit. De surcroît, elles peuvent être atténuées par la prise d’antalgiques peu avant le traitement.

En conséquence, il lui demande s’il ne serait pas opportun de repenser les recommandations en matière de douleur, afin que les femmes n’aient plus à souffrir d’une IVG médicamenteuse.


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