Communiqué de presse du Groupe d’études sur les sexismes
Sans se prononcer sur les faits incriminés, le Groupe d’études sur les sexismes s’interroge sur le déroulement de la procédure appliquée par le Parquet de Dijon à un enseignant d’une école de Genlis (Côte d’Or), accusé en novembre dernier de viol sur une élève de quatre ans. En effet, alors qu’il affirme son innocence et n’a pas d’antécédents judiciaires, alors qu’il n’y a ni témoin ni preuve, celui-ci a été aussitôt mis en examen, et détenu pendant une durée de quatre mois. Il n’a été remis en liberté qu’après la publication d’une expertise biologique tendant à incriminer un membre de la famille de l’enfant, sans pour cela obtenir le statut de témoin assisté qu’il réclame.
Le Groupe d’études sur les sexismes dénonce depuis longtemps, en matière de violences sexuelles, le fait que la présomption d’innocence n’est pas appliquée aux personnes de sexe masculin, et est même remplacée par une présomption de culpabilité. Cet état d’esprit sexiste a encouragé depuis vingt ans la multiplication de fausses accusations, qui, même lorsqu’elles sont reconnues comme telles, ruinent des milliers d’existence, dans l’Éducation nationale et dans d’autres secteurs.
Une fois de plus, le Groupe d’études sur les sexismes appelle les pouvoirs publics à prendre conscience du caractère dramatique du problème, et à tenir compte des propositions de réformes qu’il fait dans sa Plate-forme de revendications, par exemple l’extension de l’expertise psychiatrique à la personne accusatrice, et à sa famille s’il s’agit d’un(e) mineur(e).
Groupe d’études sur les sexismes
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69500 BRON
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Communiqué archivé au format PDF (54 Ko, 1 p.).