Ont été regroupées ici toutes les publications de mai 2016 dont nous n’avons pu déterminer plus précisément la date de parution.
- Lundberg (Shelly), Pollak (Robert A.), Stearns (Jenna), « Family Inequality: Diverging Patterns in Marriage, Cohabitation, and Childbearing », Journal of Economic Perspectives, vol. 30, nº 2, mai 2016, pp. 79-102.
Les discussions populaires sur les changements survenus dans les familles américaines au cours des soixante dernières années tournent autour du « recul du mariage ». L’inquiétude se concentre sur l’augmentation des niveaux de grossesses hors mariage, ainsi que sur la baisse des taux de nuptialité qui découle à la fois de l’augmentation de l’âge au mariage et d’une plus grande instabilité conjugale. On oublie souvent dans ces discussions le fait que le déclin du mariage a coïncidé avec une augmentation de la cohabitation. De nombreux Américains « célibataires » vivent en fait désormais avec un partenaire et une fraction importante des mères « célibataires » cohabitent souvent avec le père de l’enfant. La proportion de femmes ayant déjà cohabité a presque doublé au cours des vingt-cinq dernières années, et la majorité des naissances hors mariage surviennent désormais chez des mères vivant en concubinage plutôt que chez des mères célibataires, à tous les niveaux d’éducation. L’émergence de la cohabitation comme alternative au mariage a été un élément clé de la transformation de la famille américaine après la Seconde Guerre mondiale. Ces changements dans les modèles et les trajectoires de la structure familiale ont un fort gradient socio-économique. Le fossé important se situe entre les diplômés universitaires et les autres : les individus qui ont fréquenté l’université mais n’ont pas obtenu de diplôme ont des schémas familiaux et des trajectoires très similaires à ceux des diplômés du secondaire.
Document archivé au format PDF (859 Ko, 33 p.).