Oui à une vraie réforme du congé parental. Et vite !

Communiqué de presse du Syndicat de la Famille

Le Syndicat de la Famille

Le montant versé par la caisse d’allocations familiales pour un congé parental est de 421,71 euros par mois alors que le coût d’une place en crèche pour les finances publiques avoisine les deux mille euros par mois. Pour Le Syndicat de la Famille, il y a urgence à corriger une injustice et une aberration économique, et à supprimer les contraintes existantes sur le congé parental.

Alors que la France continue de s’enfoncer dans l’hiver démographique, avec une baisse des naissances de 7,5 % au premier semestre par rapport à l’an dernier, Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles, annonce l’ouverture d’une concertation sur le congé parental. « Je n’ignore pas l’écart grandissant entre le désir d’enfant et le nombre d’enfants mis au monde chaque année, dans chaque famille, avec une natalité en baisse tendancielle depuis dix ans », a-t-elle déclaré hier à l’Assemblée nationale. Elle a plaidé pour que le congé parental soit « une période d’interruption choisie, mieux rémunérée, et partagée entre les parents ».

Le Syndicat de la Famille rappelle que la prestation jeune enfant (PAJE) a été divisé par deux en 2015 entraînant une perte de 1 100 euros par an et par enfant. En outre, depuis cette année-là, le congé parental est limité à deux ans pour l’un des parents et à un an pour l’autre parent, cette année étant perdue si cet autre parent ne prend pas le congé. L’objectif affiché était d’inciter les pères à prendre eux aussi un congé parental. Mais le résultat est pire que nul : depuis 2015, le nombre de pères prenant ce congé est toujours aussi bas. Les familles sont sanctionnées et en difficulté du fait de la réduction du congé parental à deux ans.

Le cadre actuel est donc inefficace et prive les parents qui le souhaitent de la troisième année de congé parental. Il est en outre aberrant au regard de l’état des finances de l’État et des collectivités publiques : au lieu de dépenser près de deux mille euros par mois pour accueillir un enfant en crèche (représentant le fonctionnement et les investissements nécessaires), il serait préférable d’augmenter sensiblement le montant versé par la caisse d’allocations familiales qui est aujourd’hui de 428,71 € par mois. Il y a là un levier très important pour laisser les parents libres de choisir et pour leur permettre d’être disponibles pour leur enfant lors de ses premières années. Tous les professionnels de l’enfance s’accordent sur l’importance des mille premiers jours et de la présence du père et de la mère aux côtés des enfants.

Le Syndicat de la Famille se félicite de la volonté affichée par le gouvernement de réformer le congé parental et plus globalement de prendre les mesures nécessaires à un sursaut de la natalité, mais les difficultés et contradictions actuelles doivent absolument être prises en compte. Le Syndicat de la Famille entend formuler des propositions concrètes en ce sens directement auprès d’Aurore Bergé. Le défi démographique et l’éducation des enfants nous concernent tous. C’est l’avenir de notre société qui est en jeu.


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