Nouvelle étude qualitative de l’Union nationale des associations familiales : Le travail scolaire à la maison

Communiqué de presse de l’Union nationale des associations familiales

Union nationale des associations familiales

Étude qualitative nº 16Les « devoirs » sont trop souvent une source de conflits au sein des familles et même, parfois, de tensions avec les enseignants. Mobilisée pour améliorer les relations entre familles et École dans une même communauté éducative, l’Union nationale des associations familiales a souhaité savoir, à travers une étude inédite, ce qui se joue autour du travail scolaire à la maison en croisant les regards des enfants, parents et enseignants.

Les enjeux

La réussite scolaire des enfants repose trop souvent sur la capacité des parents à encadrer les « devoirs » ou sur la capacité des enfants à s’y consacrer de manière autonome à la maison.

S’il est nécessaire pour les élèves d’apprendre et de s’entraîner, il faudrait détendre les tensions familiales liées au travail scolaire du soir, qui engendrent des risques de « décrochage » (cf. Étude qualitative Unaf sur l’absentéisme scolaire). Sans ouvrir le débat sur l’interdiction des devoirs écrits dans le primaire, la façon dont les parents, enfants et enseignants vivent les devoirs est riche d’enseignement.

Les enseignements de l’étude

  • Le travail scolaire à la maison et l’apprentissage des leçons sont perçus par la plupart des enfants et des parents comme des tâches difficiles, mais indispensables pour réussir sa scolarité, voire pour « réussir sa vie ».
  • Autour des « devoirs », les tensions familiales sont parfois fortes.
  • Les enfants sont rarement autonomes pour leur travail scolaire à la maison. Pour de nombreux enfants, une partie des difficultés lors du travail à la maison tient au fait qu’ils n’ont pas compris la leçon exposée en classe et n’ont pas les ressources adaptées pour la revoir et la comprendre.
  • Les parents moins bien outillés en termes de connaissance/compétences et moins disponibles ont moins la capacité d’aider leurs enfants dans leurs devoirs. Certains ont parfois du mal à poser un cadre de travail.
  • La plupart des enseignants sont conscients du stress et des inégalités engendrés par le travail scolaire à la maison, mais les considèrent comme nécessaires pour « assimiler les connaissances », et pour s’entraîner. Face à ce qui semble être une obligation et une fatalité, certaines familles mettent en lumière des accompagnements innovants et utiles aux enfants comme à leur parent.
  • Certains professeurs expérimentent en effet d’autres manières de faire. Le développement des outils numériques permet aux enseignants d’apporter des supports utiles, mais nécessite un contrôle par les parents.

Les recommandations

Plusieurs pistes émergent de cette étude :

  • Faire effectuer tout ou partie de ce travail scolaire en classe, au moins en primaire en mobilisant des appuis qualifiés pour accompagner les élèves.
  • Répertorier et diffuser les bonnes pratiques des enseignants comme : « apprendre aux enfants à apprendre », personnaliser le travail scolaire en fonction de la progression de l’enfant, indiquer des ressources en ligne, organiser des échanges entre enseignant, parents et enfant en cas de difficultés, donner accès à des exercices ludiques en ligne permettant une progression, etc. La gestion de ce travail hors de la classe pourrait s’intégrer dans la formation initiale et continue des enseignants (meilleure connaissance des mécanismes de la mémoire, des sources de motivation…).
  • Soutenir les parents pour gérer la concentration des enfants, notamment en présence d’outils numériques (cf. ressources de soutien à la parentalité numérique comme www.mon-enfant-et-les-ecrans.fr).

Dans l’objectif d’apaiser les tensions au sein des familles et d’apaiser le lien avec l’École, les enseignements et les recommandations de cette étude seront transmis à nos partenaires de l’éducation nationale et naturellement au ministre de l’Éducation nationale.

L’Union nationale des associations familiales, institution engagée avec et pour les familles depuis 1945 est l’expert des réalités de vie des familles. Reconnue d’intérêt général, elle est le porte-parole officiel des familles auprès des pouvoirs publics. Elle représente et soutient les 18,4 millions de familles vivant sur le territoire français et défend leurs intérêts. Pluraliste, elle regroupe 70 mouvements familiaux et 6 000 associations familiales d’une grande diversité. Elle anime le réseau des unions départementales des associations familiales et unions régionales des associations familiales qui mènent des missions de représentation et de services aux familles dans chaque département et dans chaque région.


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