Fermeture du service enfants « trans » de la clinique Tavistock (UK)

Communiqué de presse des Juristes pour l’enfance

Juristes pour l’enfance

Fermeture par le système public de santé anglais (National Health Service) du service de prise en charge des enfants en questionnement de genre de la clinique Tavistock

Le National Health Service (NHS), soit le système public de santé anglais, a annoncé ces jours-ci la fermeture de l’emblématique service GIDS (Gender Identity Development Service), seul service en Angleterre à prendre aujourd’hui en charge les enfants en questionnement de genre au sein de la clinique Tavistock and Portman NHS Foundation Trust.

Il s’agit là d’un véritable coup de tonnerre dans le développement du modèle idéologique de prise en charge trans-affirmative des enfants en questionnements de genre.

Cette fermeture s’inscrit dans la remise en cause depuis de longs mois des soins dispensés aux mineurs au sein de cette clinique. Y était développée une approche trans-affirmative, excluant l’approche holistique pourtant indispensable à la prise en charge d’enfants dont un nombre important présentent, selon le communiqué du National Health Service (NHS), d’autres besoins en matière de santé mentale, des troubles neuro-développementaux et des comportements à risque.

Le procès Keira Bell a mis en lumière les controverses importantes suscitées par cette prise en charge et par l’administration d’hormones bloqueurs de puberté et d’hormones antagonistes aux effets secondaires mal maîtrisés, voire inconnus, ainsi que par la réalisation de chirurgies sur des adolescents dont la capacité de consentir à de tels traitements est contestable. Parallèlement à l’action judiciaire introduite par Keira Bell, la clinique Tavistock a fait face à des démissions en chaîne de praticiens inquiets qui ont exprimé de « sérieuses préoccupations éthiques (…) notamment par rapport aux évaluations cliniques inadéquates, aux patients orientés hâtivement vers des interventions médicales et à l’incapacité du service spécialisé (GIDS) à tenir tête aux militants transgenres ».

À la suite de ces évènements, le National Health Service a commandé un examen indépendant et de grande envergure qui a été confié au Dr Hilary Cass, ancienne présidente du Royal College of Paediatrics and Child Health.

  • Le rapport de celle-ci a mis en lumière une augmentation importante et brutale des enfants adressés au service (5 000 enfants adressés en 2021/2022 contre un peu moins de 250 demandes en 2011/12), avec une prédominance de filles présentant une incongruence de genre au début de l’adolescence, ainsi qu’un nombre important d’enfants présentent également des troubles de santé mentale et de comportement à risque.
  • Le rapport a également souligné l’absence de preuves concluantes sur la qualité du modèle de soins trans-affirmatifs, et un manque de données probantes pour aider les familles à prendre des décisions éclairées sur des interventions qui peuvent avoir des conséquences tout au long de la vie.

Le National Health Service va ouvrir des centres régionaux pour accueillir les enfants en questionnement de genre, qui seront dirigés par des prestataires expérimentés de soins pédiatriques en lien étroit avec les services de santé mentale afin de mettre l’accent sur la santé et le développement de l’enfant.

Les conclusions du National Health Service sont bienvenues au moment où, en France, une campagne médiatique agressive extrêmement importante se déchaîne pour justifier à tout prix l’approche systématique trans-affirmative pour les mineurs, en jetant l’anathème sur ceux qui alertent sur les risques de cette approche et qui recommandent une approche psychothérapeutique exploratoire prudente.

Il est temps de protéger les mineurs des conséquences irréversibles de parcours médicaux précoces de transition.

The Tavistock Center (© D.R.)

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