J’aime mes 2 parents réagit suite aux déclarations faites après la parution des premières annonces et demandes de la Commission indépendante contre l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants du 27 octobre 2021

Communiqué de presse de l’association J’aime mes 2 parents

J’aime mes 2 parents

Chercher à faire l’amalgame entre l’inceste et l’aliénation parentale correspond en fait à une ineptie malhonnête et malfaisante

Si le terme « aliénation parentale » est apparu dans les années 1980 aux États-Unis et fut mis en lumière par le pédopsychiatre Richard Gardner, amplement controversé compte tenu de sa personnalité quelque peu déréglée, nul ne peut faire l’impasse sur le fait que depuis ces années-là, des centaines et des centaines de professionnels de la santé mentale, cliniciens et scientifiques, qu’ils soient hommes ou femmes à travers le monde, ont publié sur la question et que les avancées de Gardner ont amplement évolué et ont même été amplement améliorées depuis lors.

Les recherches qui ont été mises en place à travers le monde sont clairement venues apporter des garanties scientifiques avérées que des groupes de pression, avant tout idéologiques, quels qu’ils soient, tentent de dévaloriser au mieux, allant même jusqu’à jouer de malhonnêteté en étiquetant systématiquement les auteurs des nouvelles publications comme étant des soi-disant « disciples de Gardner »…

Or, la réalité est toute autre et les publications scientifiques issues d’hommes et de femmes, éditées postérieurement à Gardner, ne peuvent être ignorées. Rappelons également que la publication dans les revues professionnelles de ce genre sont bel et bien soumises à des jurys de pairs, issus de ces milieux scientifiques.

Quant aux classifications, si le terme aliénation parentale n’apparaît pas noir sur blanc, c’est qu’il n’est pas nécessaire en tant que tel, et ce afin d’éviter également des polémiques souvent stériles, depuis des années, quant au terme employé. Mais, aussi bien dans le DSM-5 (classification des maladies mentales) que dans l’ICD-11 (classification internationale des maladies) à paraître le 1er janvier prochain, l’aliénation parentale s’apparente clairement aux pathologies relatives au problème de relation « parent-enfant ».

Et si l’Organisation mondiale de la santé avait validé dans un premier temps le terme « aliénation parentale » dans son index, renvoyant celui-ci aux pathologies relatives au problème de relation « parent-enfant » (sous la codification « QE52.0 »), elle est venue considérer, compte tenu, là encore, de polémiques trop souvent oiseuses, que le terme se rapporte davantage au domaine judiciaire qu’à celui du vocabulaire médical et que par conséquent les pathologies relatives au problème de relation « parent-enfant » et leurs descriptifs suffisent à eux-mêmes.

Ainsi, nul ne peut considérer que l’aliénation parentale n’existe pas. Mal compris chez nous, ce terme avant tout anglo-saxon nécessiterait peut-être une autre appellation, ce que, par exemple, d’autres pays nomment aujourd’hui « parentectomie ».

Mais peu importe, à ce jour, quel que soit le terme employé, les faits sont bel et bien là et les violences psychologiques qui en découlent sont bel et bien présentes, à commencer pour l’enfant qui les subit.

Et quand la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants vient demander, dans ses recommandations du 27 octobre 2021, de proscrire l’aliénation parentale, c’est venir prêcher l’absurde et nier ainsi une évidence.

Pour reprendre la célèbre citation d’Hubert Van Gijseghem, professeur de psychologie et expert judiciaire international : « Nier l’aliénation parentale, c’est continuer à affirmer que la terre est plate ».

Toutes les victimes de cette emprise psychique exercée sur l’enfant afin de rejeter l’autre parent et, le plus souvent, l’ensemble des autres membres de la famille du parent ciblé, existent bel et bien.

Au sein de l’association J’aime mes 2 parents, nous en rencontrons un nombre grandissant chaque année, nous échangeons avec elles et elles sont autant des mères que des pères ou bien encore des grands-parents, collatéralement victimes.

Plus de 3 200 personnes victimes ont ainsi pu faire part de leur calvaire en neuf années d’existence de l’association. Et là, le conflit de loyauté de l’enfant est largement dépassé, tant la rupture devenue soudaine et violente de par la brutalité avec laquelle cette cassure du lien s’est opérée, sans que le parent ciblé n’ait fait quoi que ce soit de blâmable envers l’enfant. Et la cassure s’élargit pour ainsi dire aussi rapidement avec le reste de la famille du parent ciblé, malgré des sentiments d’amour forts et sincères.

L’aliénation parentale n’est absolument pas une question de genre. Les victimes sont autant des femmes que des hommes. Et, à tous les coups, l’enfant est, quant à lui, la principale victime. C.q.f.d., hélas…

Chercher à vouloir enfumer le débat sur un fait grave et dévastateur que représentent l’inceste et de vraies victimes avec l’aliénation parentale qui est tout aussi grave et dévastatrice, correspondant à un abus psychologique sévère, n’est pas acceptable.

« La violence psychologique peut être plus néfaste que la violence physique, elle peut détruire bien plus une personne et laisser des traumas plus importants. »

Venir déclarer que « les études scientifiques montrent que les fausses dénonciations de maltraitance sont marginales dans un contexte de séparation parentale », c’est faire abstraction des effets concrets des séparations « ultra-conflictuelles » qui ne cessent, malheureusement, d’augmenter et que la crise sanitaire a, de plus, amplifiés.

Le parent ciblé est de plus en plus souvent accusé à tort d’attouchements, d’abus sexuels, même sans aucune preuve ; mais, avant tout, cette stratégie permet alors d’écarter le parent ciblé, le temps de l’enquête, alors que ce parent ciblé (homme ou femme) est, dans la plus grande partie des cas, victime de dénonciation calomnieuse, à laquelle l’enfant n’a pas eu d’autre choix que de participer (compte tenu de l’emprise endurée, impliquant alors une « allégeance » devenue, aux yeux de l’enfant, comme étant une réelle question de survie par rapport à son parent aliénant).

La Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants préconise que, dès l’instant qu’une enquête est ouverte pour inceste, il faut « suspendre » les poursuites pénales pour « non-représentation d’enfant » contre un parent qui refuserait de laisser son enfant au parent soupçonné.

Cela serait alors la porte systématiquement ouverte à tous les abus pour venir détruire les relations entre l’enfant et l’autre parent si celui-ci n’est coupable de rien !

Si un parent considère que l’enfant se trouve en danger, qu’attend-il pour agir ?

L’intervention auprès des forces de l’ordre doit être immédiate.

Le parent n’a donc plus à se soucier du problème de non-représentation d’enfant, l’affaire étant de suite dans les mains des forces de l’ordre, de la brigade des mineurs et/ou des procureurs, et c’est donc à eux de prendre immédiatement la décision qui s’impose quant au devenir temporaire des relations entre l’enfant et l’autre parent (accusé-e), et cela n’implique donc pas une décision unilatérale à prendre par le parent venant porter à la connaissance des services de police ou de gendarmerie des abus qui seraient commis sur l’enfant.

Mais attention, et là encore, afin de ne pas ouvrir la porte aux fausses accusations face à des parents qui cherchent avant tout à s’approprier l’enfant, à le « garder pour eux » et de rayer ainsi l’autre parent de la vie de l’enfant, autant que possible, il faut agir rapidement.

Dans ces conditions, les dénonciations calomnieuses devraient être systématiquement confiées au tribunal correctionnel afin de sanctionner de telles fausses accusations avérées qui, soulignons-le, ne cessent d’augmenter compte tenu de la séparation parentale hautement conflictuelle et compliquent à la fois les procédures, mais aussi font barrage au bon déroulement de la relation « enfant-parent injustement accusé(e) » et viennent perturber, plus encore, l’équilibre psychoaffectif et psychique de l’enfant.

Trop souvent, les parents injustement accusés, victimes en premier lieu de la stratégie « manipulatoire » et machiavélique de l’autre parent, dans le but de poursuivre la destruction du lien entre l’enfant et le parent accusé à tort, se trouvent démunis et même encouragés à laisser tomber car, de toute façon, la justice ne fera rien pour eux… Cela doit absolument changer.

Si, comme le propose justement la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, le retrait de l’autorité parentale doit être établi automatiquement suite à la condamnation d’un parent pour viol ou agression sexuelle (une demande logique et légitime), il n’en demeure pas moins vrai que les fausses accusations devraient également être automatiquement sanctionnées car, là aussi, le préjudice est bel et bien là…

Rappelons-le, la dénonciation calomnieuse est un délit défini dans les articles 226-10 à 226-12 du code pénal.

L’article 226-10 du code pénal dispose :

« La dénonciation, effectuée par tout moyen et dirigée contre une personne déterminée, d’un fait qui est de nature à entraîner des sanctions judiciaires, administratives ou disciplinaires et que l’on sait totalement ou partiellement inexact, lorsqu’elle est adressée soit à un officier de justice ou de police administrative ou judiciaire, soit à une autorité ayant le pouvoir d’y donner suite ou de saisir l’autorité compétente, soit aux supérieurs hiérarchiques ou à l’employeur de la personne dénoncée est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende. »

Le parent coupable de dénonciation calomnieuse doit être automatiquement poursuivi au pénal et condamné.

Chaque année, 22 000 enfants subissent des violences sexuelles de la part de leur père, selon la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants. Pourtant, en 2020, seules 1 697 personnes ont été poursuivies pour viol incestueux sur mineur ou agression sexuelles sur mineur.

La Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants oublie que des mères sont également accusées…

Mais, aujourd’hui en France, démocratie dite « civilisée » et État dit « de droit », plus d’un million d’enfants ne voient plus du tout l’un de leurs deux parents (certains spécialistes avançaient même en 2020 le chiffre de 1 800 000 enfants en France, le pays dit des droits de l’homme) et plus de 2,7 millions d’enfants voient rarement l’un ou l’autre de leurs deux parents (moins de trois fois par an) !

Est-ce acceptable ?

« Si la justice se présentait toujours sous l’apparence du courage, il y aurait plus de justice. »

François Scheefer,
Président de l’association J’aime mes 2 parents


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