Boyer (Valérie), question orale nº 1507 au ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports sur l’avenir de l’école Esperanza [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 6 S (Q), 11 février 2021, p. 842].
Mme Valérie Boyer souhaite rappeler l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur l’avenir de l’école Esperanza à Marseille.
Situé au 129, avenue Fernandel dans le 12e arrondissement de Marseille, le centre Esperanza est dédié à l’accueil d’enfants et d’adolescents autistes.
Pour rappel, ces troubles envahissants toucheraient aujourd’hui 1 % de la population, soit environ 600 000 personnes en France. Les troubles autistiques sont souvent méconnus du grand public et les parents des enfants autistes rencontrent bien trop souvent des difficultés de prise en charge, faute d’établissements adaptés et compétents.
Parce que les victimes de l’autisme ne sont pas seulement les enfants qui en souffrent mais aussi leur entourage, elle s’est fortement impliquée à Marseille et au Parlement dans la construction de structures capables d’accompagner l’ensemble des familles.
Aussi, le projet de l’école Esperanza a pour objectif de prendre en charge des enfants et adolescents qui souffrent de troubles complexes du développement en raison de pathologies autistiques au sein d’un établissement unique et innovant.
Dès 2009, elle a soutenu un collectif réunissant des parents d’élèves et des enseignants afin de mobiliser l’Inspection académique, la mairie de Marseille et les différents partenaires des secteurs médicosociaux et sanitaires et de préparer la transformation de l’école en conformité avec les nouveaux textes législatifs issus de la loi nº 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Ce projet avait été soutenu par la ministre de la santé de l’époque qui s’était personnellement impliquée avec l’attribution d’une subvention au titre de sa réserve ministérielle.
La mairie de Marseille a approuvé ce beau projet en 2012 et a démontré sa volonté de garantir le droit à un parcours scolaire adapté pour tous les enfants.
Il a donc été décidé de rassembler dans ce même lieu différentes structures scolaires, médicosociales et sanitaires avec l’objectif de consolider la coopération et la complémentarité entre les champs pédagogique, éducatif et thérapeutique et d’augmenter ainsi les chances pour certains enfants de rejoindre progressivement une scolarité en milieu ordinaire.
Malheureusement, l’inspection académique envisagerait de fermer les quatre classes de l’école sous prétexte qu’elles n’étaient plus en conformité avec les dispositions de la loi de 2005 sur l’école inclusive.
C’est pourquoi elle aimerait connaître les détails de ces fermetures de classes opérées sans concertation et demande au Gouvernement de revenir sur cette décision au nom de l’avenir de ces enfants.
Question archivée au format PDF (213 Ko, 2 p.).