Revue de presse du 10 février 2021

Revue de presse




  • Les droits de l’enfant, Strasbourg, Service de l’exécution des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme, 10 février 2021.











Population & Sociétés, nº 586, 10 février 2021Cette étude publiée par l’Institut national d’études démographiques porte sur les différences de parcours conjugal entre générations et entre femmes et hommes. Divorces et ruptures d’union puis remises en couple sont devenus beaucoup plus fréquents depuis un demi-siècle. S’appuyant sur différentes sources, Anne Solaz montre comment ce phénomène a touché les personnes de cinquante ans et plus. La propension au divorce des seniors et la hausse des remises en couple se différencient nettement entre les populations nées avant et après la deuxième guerre mondiale.

Parmi les individus nés dans les années 1930, seuls 4 % des hommes et 5 % des femmes avaient vécu en couple plusieurs fois à cinquante ans. La grande majorité n’avait connu au cours de sa vie qu’une seule union corésidente, le plus souvent au sein d’un couple marié avec enfants. Les Français nés au moment du baby-boom, entre 1945 et 1965, ont connu des parcours conjugaux différents. 75 % des femmes et 79 % des hommes nés en 1945 étaient mariés à l’âge de cinquante ans ; au même âge, le mariage ne concernait plus que 57 % des femmes et des hommes nés en 1965. Parmi les générations nées dans les années 1960, un quart des hommes et des femmes de cinquante ans avaient déjà connu au moins deux unions.

La part des seniors dans le nombre total de divorces a nettement augmenté entre 1996 et 2016 et cette hausse se confirme à chaque tranche d’âge. Cette tendance va néanmoins à l’encontre de la baisse des divorces observée dans la population générale depuis les années 2000. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette tendance, notamment la taille des générations plus nombreuses des baby-boomers mais aussi une moindre désapprobation sociale vis-à-vis des séparations.

Après cinquante ans, les hommes reforment plus fréquemment un couple à tous les âges que les femmes. Ces écarts sexués se creusent avec l’avancée en âge : les hommes ont un quart de chances de plus que les femmes à cinquante ans, trois fois plus de chances à soixante-treize ans et jusqu’à quatre fois plus de chances à quatre-vingt-six ans. Au-delà des intentions de chacun, un déséquilibre marqué peut être constaté entre le nombre de femmes et le nombre d’hommes sans partenaire au-delà de cinquante ans. Le « marché des unions » favorise les hommes avec l’avancée en âge : à soixante-quinze ans, on compte ainsi trois femmes sans partenaire pour un homme. Parmi les seniors, les hommes se déclarent également plus enclins à reformer un couple. Cette asymétrie est accentuée par une différence d’âge entre les deux partenaires à l’avantage des hommes. Enfin, à âge égal, les personnes veuves ou n’ayant jamais vécu une relation corésidente ont moins tendance à créer une union après cinquante ans.




Faire un don

Totalement indépendant, ne bénéficiant à ce jour d’aucune subvention publique et ne vivant que de la générosité privée, P@ternet a besoin du soutien de ses lecteurs pour continuer, et se développer. Si cette publication vous a intéressé, vous pouvez soutenir P@ternet grâce à un don ponctuel en cliquant sur l’image ci-dessous.

helloasso

Laissez un commentaire (respectez les règles exposées dans la rubrique “À propos”)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.