Communiqué de presse d’Alliance Vita
Le 8 octobre, la proposition de loi proposée par le groupe minoritaire Écologie démocratie solidarité (EDS) sera examinée à l’Assemblée nationale. Cette proposition a pour objectif de renforcer l’avortement, notamment en allongeant le délai légal de recours à l’interruption volontaire de grossesse de douze à quatorze semaines et en supprimant la clause de conscience pour les soignants.
L’Institut français d’opinion publique a, à cette occasion, réalisé un sondage commandité par Alliance Vita mettant en lumière les véritables attentes des Français à propos de l’interruption volontaire de grossesse.
- Alors que 232 200 avortements ont été pratiqués pour 753 000 naissances en 2019, la majorité des Français (51 %), considèrent que la situation est préoccupante car avorter reste un acte que l’on préfèrerait éviter.
- 92 % des Français pensent qu’un avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes et 73 % que la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’interruption volontaire de grossesse.
- 84 % sont favorables à l’intégration de détail des aides aux femmes enceintes et aux jeunes mères dans le livret officiel d’information remis aux femmes enceintes qui consultent en vue d’une interruption volontaire de grossesse.
- Enfin, 88 % sont favorables à ce que les pouvoirs publics lancent une véritable prévention de l’avortement et qu’ils conduisent une étude pour analyser les causes, les conditions et les conséquences de l’avortement.
Pour Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance Vita :
« Ce baromètre a été réalisé à plusieurs reprises ces vingt dernières années, la dernière fois en 2016. Les résultats d’aujourd’hui confirment les attentes des Français, et surtout des femmes, en pleine contradiction avec la fuite en avant où la nouvelle proposition de loi veut nous entraîner. Le groupe, minoritaire, de députés qui l’a déposée récuse toute idée de prévention de l’interruption volontaire de grossesse. Nos concitoyens, conscients des conséquences de l’avortement sont demandeurs d’une véritable solidarité pour aider les femmes à l’éviter. Il est d’ailleurs remarquable de noter que les femmes sont toujours nettement plus majoritaires que les hommes à la demander. Nous constatons, par notre expérience d’écoute des femmes enceintes confrontées à une grossesse difficile ou inattendue, que les pressions masculines vers l’interruption volontaire de grossesse sont fréquemment citées dans l’expression de leurs hésitations à poursuivre leur grossesse. C’est pourquoi nous appelons le gouvernement à conduire une étude approfondie sur les causes et conséquences de l’avortement pour mener une véritable politique de prévention de l’avortement, ce que plébiscite la grande majorité des personnes interrogées. Il est aujourd’hui irresponsable de prendre des mesures pour faciliter l’interruption volontaire de grossesse sans aucune réflexion, ni données fiables. Il est temps d’engager une politique de prévention de l’avortement. »
Communiqué archivé au format PDF (144 Ko, 3 p.).
Sondage archivé au format PDF (971 Ko, 16 p.).