Revue de presse du 9 août 2019

« Marie Stopes boss receives 100% bonus as organisation performs 4.8 million abortions », Right to Life, 9 août 2019.

Article archivé au format PDF (149 Ko, 2 p.).

Feng (Jiayun), « Beijing Approves First Guardianship Case For Same-Sex Couple », SupChina, 9 août 2019.

Article archivé au format PDF (90 Ko, 2 p.).

Garratt (Debbie), « NSW is one step closer to abortion on demand – for any reason », The Sydney Morning Herald, 9 août 2019.

Article archivé au format PDF (150 Ko, 3 p.).

Montoya (Angeline), « Argentine : hausse des avortements prévus par la loi », Le Monde, nº 23197, 10 août 2019, p. 6.

Article archivé au format PDF (1.51 Mo, 2 p.).

Pailhé (Ariane), Solaz (Anne), Souletie (Arthur), « How Do Women and Men Use Extra Time? Housework and Childcare after the French 35-Hour Workweek Regulation », European Sociological Review, vol. 35, nº 6, décembre 2019 (en ligne le 9 août 2019), pp. 807-824.

En libérant du temps, la « réforme des 35 heures » a modifié l’organisation des activités domestiques des femmes et des hommes, qu’il s’agisse de la durée, de la répartition entre semaine et weekend ainsi que du type de tâches réalisées. La présente étude évalue les conséquences de cette réforme dans la sphère privée à partir de l’enquête « L’emploi du temps en 2010 » de l’Institut national de la statistique et des études économiques. Alors que le temps libéré par la réforme est a priori identique, son utilisation diffère selon le sexe : les femmes restent responsables des tâches ménagères courantes et répétitives, tandis que les hommes effectuent des tâches plus flexibles dans le temps et assouplissent ainsi leur emploi du temps.

À caractéristiques égales, les hommes travaillant 35 heures consacrent un peu plus de temps (environ 12 minutes de plus en moyenne par jour) aux activités domestiques que ceux travaillant 39 heures. Ils passent plus de temps les jours de semaine à des tâches telles que le bricolage, les démarches administratives, la garde d’enfants et le jardinage, mais y consacrent en revanche moins de temps le weekend. Les femmes travaillant 35 heures ne consacrent pas plus de temps aux tâches domestiques, mais davantage à leurs enfants, principalement dans des tâches de soins. Que la durée hebdomadaire de leur travail soit de 35 ou 39 heures, les femmes font très rarement du bricolage (89 % n’en font pas) tandis que la plupart des hommes font très rarement du repassage (86 %). La majorité des femmes font quotidiennement la cuisine, le ménage et la vaisselle. Contrairement à ces tâches courantes et répétitives, celles effectuées par les hommes sont plus discrétionnaires et leur permettent de mieux réorganiser leur emploi du temps entre semaine et weekend.

Cette utilisation spécifique de la même quantité de temps supplémentaire par les femmes et les hommes montre que la répartition des tâches domestiques n’est pas seulement une question de temps disponible, mais qu’elle est également profondément « genrée » : la réallocation du temps supplémentaire correspond aux normes sociales traditionnelles. Les comportements des femmes et des hommes pendant les weekends illustrent particulièrement ce phénomène, avec un sous-investissement des hommes dans les travaux ménagers (s’agissant notamment du linge et du ménage) et un surinvestissement dans les tâches socialement stéréotypées (bricolage et jardinage pour les hommes, garde d’enfants pour les femmes).

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