Lagleize (Jean-Luc), question écrite nº 13055 à la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées sur l’éducation et l’enseignement spécialisé pour les jeunes sourds et aveugles [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Assemblée nationale », nº 40 A.N. (Q), 9 octobre 2018, pp. 8985].
M. Jean-Luc Lagleize interroge Mme la secrétaire d’État, auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées sur l’avenir du service public d’éducation et d’enseignement spécialisé pour les jeunes sourds et jeunes aveugles. Les instituts nationaux de jeunes sourds et l’Institut national des jeunes aveugles permettent à de nombreux jeunes d’accéder à des diplômes nationaux, moyennant un enseignement adapté et un suivi par une équipe pluridisciplinaire. Or, ces établissements font face à d’importantes baisses des subventions de l’État qui alimentent leurs budgets. Ces baisses de budgets mettent en danger la garantie d’un enseignement de qualité pour tous et annoncent à terme l’impossibilité pour les personnels d’assurer les missions qui sont les leurs. Ces baisses de subventions risquent en effet d’entraîner des conséquences importantes, comme la fragilisation des équipes. Il est aujourd’hui essentiel que l’État s’engage à préserver les conditions d’accueil et de scolarisation des jeunes sourds et des jeunes aveugles et malvoyants afin d’offrir le droit à une scolarisation de qualité à tous les élèves en situation de handicap. Pour cela, une politique cohérente et ambitieuse de l’enseignement spécialisé aux jeunes sourds, aveugles et malvoyants est indispensable. En plus du renforcement des budgets et moyens actuels, cette politique passe par un état des lieux de l’ensemble du secteur, en concertation avec les usagers, les organisations syndicales et les personnels, un pilotage national de l’éducation spécialisée compte tenu de la position stratégique qu’occupent ces instituts publics entre l’éducation nationale et le secteur de la santé, et par la préservation du recrutement national des élèves de façon à ce que les jeunes sourds, aveugles et malvoyants soient assurés de conserver la possibilité de suivre les études de leur choix et que ne soit pas amoindrie la liberté de choix de scolarisation des familles. Il l’interroge donc sur l’avenir du service public d’éducation et d’enseignement spécialisé pour les jeunes sourds et jeunes aveugles.
Question archivée au format PDF (212 Ko, 2 p.).