Questions sur l’infertilité des couples

Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Assemblée nationale », nº 28 A.N. (Q), 10 juillet 2018

Kokouendo (Rodrigue), question écrite nº 10454 à la ministre des Solidarités et de la Santé sur l’infertilité des couples [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Assemblée nationale », nº 28 A.N. (Q), 10 juillet 2018, p. 5952].

Rodrigue Kokouendo (© Lomita)

Rodrigue Kokouendo (© Lomita)

M. Rodrigue Kokouendo attire l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les inquiétudes exprimées au regard de la hausse de l’infertilité en France. Aujourd’hui, de 10 à 15 % des couples rencontrent des difficultés à concevoir un enfant. De fait, chaque année, près de 25 000 enfants naissent par les techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP), soit 70 % par fécondation in vitro et 30 % par insémination. Les techniques médicales de procréation assistée (Insémination, FIV, ICSI, etc.) se sont fortement développées au cours des dernières années mais le parcours des couples demeure néanmoins contraignant. Au-delà du déploiement des techniques, il apparaît nécessaire de renforcer les recherches sur les causes de l’infertilité, sur les stratégies de prévention et sur les traitements thérapeutiques. Il souhaite donc savoir quelles mesures le Gouvernement entendre prendre pour faire de la lutte contre l’infertilité une véritable priorité en France et s’il entend engager une grande étude nationale pour identifier les causes de la hausse de l’infertilité.


Lasserre-David (Florence), question écrite nº 10593 à la ministre des Solidarités et de la Santé sur le problème de l’infertilité en France [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Assemblée nationale », nº 28 A.N. (Q), 10 juillet 2018, p. 5968].

Florence Lasserre-David (© Raphaël Huet de Froberville)

Florence Lasserre-David (© Raphaël Huet de Froberville)

Mme Florence Lasserre-David alerte Mme la ministre des solidarités et de la santé sur l’impérieuse nécessité de faire de l’infertilité une question prioritaire de santé publique. En effet, aujourd’hui, de 10 % à 15 % des couples en France rencontrent des difficultés à concevoir un enfant et consultent pour infertilité. Chaque année près de 25 000 enfants naissent par les techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP) : 70 % par fécondation in vitro et 30 % par insémination. Si l’AMP donne de l’espoir à des couples, le parcours est néanmoins contraignant et laisse près de la moitié des couples en échec. Des scientifiques s’alarment de l’augmentation du recours à l’AMP en Europe (cf. European Journal of Obstetrics and gynecology – 2017). Force est de constater que les techniques médicales de procréation assistée (insémination, FIV, ICSI, etc.) se sont développées au détriment de véritables recherches sur les causes de l’infertilité, sur les stratégies de prévention et de véritables traitements thérapeutiques. L’INSERM révèle qu’en un demi-siècle, « la densité des spermatozoïdes aurait été diminuée de moitié chez les occidentaux ». Les scientifiques attribuent la croissance de l’infertilité à des facteurs environnementaux (pesticides et pollution) ou aux modes de vie (tabagisme, sédentarité…). Cause aggravante, selon les épidémiologistes et démographes Henri Léridon et Rémy Slama, l’augmentation de l’âge maternel au premier enfant franchira bientôt, en France, la barre des trente ans ; leurs hypothèses vont jusqu’à envisager qu’un couple sur cinq serait, à terme, concerné par la stérilité, contre un sur dix actuellement. Par conséquent, elle lui demande de bien vouloir lui indiquer si elle entend engager une grande étude nationale visant à identifier toutes les causes de l’explosion de l’infertilité en France et à recenser tous les moyens permettant de la prévenir.


Verchère (Patrice), question écrite nº 10590 à la ministre des Solidarités et de la Santé sur une étude sur l’infertilité [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Assemblée nationale », nº 28 A.N. (Q), 10 juillet 2018, p. 5967].

Patrice Verchère (© D.R.)

Patrice Verchère (© D.R.)

M. Patrice Verchère attire l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la fertilité en France. Aujourd’hui, force est de constater que les français sont plus massivement touchés par l’infertilité qu’autrefois. En effet, en un demi-siècle, la densité du spermatozoïde aurait diminuée de moitié chez les occidentaux. Dès lors, ce problème touche approximativement 10 % à 15 % des couples en France qui décident alors de consulter des professionnels de la santé. Avec les progrès de l’assistance médicale à la procréation, près de 25 000 enfants naissent chaque année en France chez des couples infertiles. Néanmoins, l’assistance médicale à la procréation ne soigne pas l’infertilité et ne constitue pas davantage une solution miracle puisque de nombreux couples connaissent des échecs. Si les recherches sur l’assistance médicale à la procréation se sont multipliées, on constate un manque d’études pour identifier les causes de la stérilité. Dès lors, il lui demande les mesures qu’elle entend prendre afin de déterminer les facteurs d’augmentation de l’infertilité en France et les moyens qui peuvent être mis en place pour y remédier.


Wonner (Martine), question écrite nº 10592 à la ministre des Solidarités et de la Santé sur la baisse de la natalité en France [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Assemblée nationale », nº 28 A.N. (Q), 10 juillet 2018, p. 5968].

Martine Wonner (D.R.)

Martine Wonner (D.R.)

Mme Martine Wonner attire l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la baisse latente du taux de natalité. En effet, le taux de couples rencontrant des difficultés de conception d’enfant et consultant un médecin pour infertilité est de 10 % à 15 %. Chaque année près de 25 000 enfants naissent par les techniques de procréation médicalement assistée, soit un nouveau-né sur 32. D’après une étude du Centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme humain, entre 1973 et 2000, le nombre de spermatozoïdes est passé de 80 à 40 millions par millilitre, soit une division par deux en trente ans. De nombreuses études scientifiques démontrent également une augmentation du recours à la PMA en France et dans toute l’Europe. Cette évolution serait due à des facteurs externes tels que les pesticides et la pollution ou encore à des modes de vie comme le tabagisme. Cause aggravante, l’âge moyen d’un premier accouchement de plus en plus tardif qui est de 31 aujourd’hui en moyenne en France et de 34 à Paris. Des scientifiques vont jusqu’à envisager qu’un couple sur cinq serait, à terme, concerné par la stérilité, contre un sur dix actuellement. En conséquence, elle lui demande de bien vouloir lui indiquer si elle entend engager une étude nationale visant à identifier les causes de l’augmentation de l’infertilité et à recenser les moyens permettant de la prévenir.


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