Publications recensées en février 2018

Magazines

Ont été regroupées ici toutes les publications de février 2018 dont nous n’avons pu déterminer plus précisément la date de parution.


Discussion Paper Series, nº 11341, février 2018Le calcul des pensions de vieillesse dans les régimes en comptes notionnels (notional defined contribution systems) ou en points prend en compte la totalité des carrières des assurés. Les carrière interrompues et les différences dans les taux d’emploi, en particulier entre les femmes et les hommes, peuvent donc avoir un impact significatif sur les montants de pension. Les auteurs de cette étude comparent les évolutions du marché du travail dans quatre pays ayant des régimes différents : l’Allemagne, l’Italie, la Pologne et la Suède. Il existe des différences marquées dans la participation au marché du travail dans ces quatre pays : les niveaux élevés d’emploi en Allemagne et en Suède contrastent avec les faibles niveaux de l’Italie et de la Pologne. Dans ces deux derniers pays, il existe également un écart important entre les femmes et les hommes dans la participation au marché du travail et les types d’emploi. Les différentes conceptions des systèmes de retraite, les écarts de taux d’emploi et de rémunération entre les femmes et les hommes, les évolutions démographiques ainsi que les trajectoires d’emploi spécifiques aux pays, sont des causes importantes de différences dans les niveaux de pension attendus. Pour les auteurs, prolonger la vie active et réduire les écarts entre les femmes et les hommes en matière d’emploi et de rémunération sont essentiels pour garantir des pensions de vieillesse décentes à l’avenir. Ils pensent notamment que les réformes des systèmes de retraite affaiblissant le lien entre cotisations et prestations ne permettra pas de verser des pensions adéquates aux personnes ayant vécu des interruptions de carrière. Le développement de dispositifs de solidarité pour prendre en compte les aléas de carrière (droit liés au chômage, à l’éducation des enfants, à la maladie, etc.) est mis en avant par les auteurs comme une bonne pratique à développer. De tels dispositifs existent d’ailleurs dans les pays étudiés, mais ils ne sont ni présentés, ni évalués.


La concertation sur la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes a été lancée par Emmanuel Macron le 17 octobre 2017, à l’occasion de la trentième journée mondiale du refus de la misère. Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, et Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes, ont présenté le 4 décembre suivant les principaux chantiers ainsi que l’organisation de la concertation qui doit aboutir à la remise officielle de la stratégie au président de la République en avril prochain.

L’Union nationale des association familiales avait rencontré Olivier Noblecourt dès le 5 décembre afin de d’échanger sur l’organisation de la concertation à venir et sa place au sein des groupes de travail. De décembre à mars, elle a été associée aux travaux menés dans le cadre de la concertation, en intégrant notamment deux des six groupes de travail :

Relativement restreints, ces groupes de travail avaient été mis en place avec un calendrier serré puisque la publication des rapports de synthèse des groupes est prévue pour le 15 mars et la remise officielle de la stratégie au président de la République au début du mois d’avril, avec l’organisation d’une journée de présentation au Conseil économique, social et environnemental.

Concertation de la Stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunesPour l’Union nationale des association familiales, centrer la lutte contre la pauvreté dans une logique préventive et d’investissement social sur les enfants et les jeunes ne doit pas faire oublier que ceux-ci appartiennent très souvent à des familles en difficultés, et que la situation de celles-ci doit aussi être prise en compte. L’Union nationale des association familiales a notamment insisté pour que le problème des ruptures familiales soit bien présent dans les réflexions, car il joue un rôle déterminant dans l’appauvrissement des familles et des personnes. De même, des questions très concrètes sur la prévention du surendettement, les relations des familles précaires avec l’école ou avec le système de santé, le soutien à la parentalité, doivent être posées.

Forte de l’expérience de la précédente concertation de lutte contre la pauvreté (2012-2013), l’Union nationale des association familiales a souhaité valoriser les actions de terrain, efficaces, préventives et territorialisées, plutôt que la modification des prestations monétaires, aux effets limités dans le temps et qui débouchent sur des redéploiements finalement préjudiciables aux familles. Elle a d’ailleurs rappelé les récentes mesures prises aux dépens des familles et des personnes vulnérables : augmentation de la participation financière des majeurs protégés, baisse de la prestation d’accueil du jeune enfant… Les contributions thématiques de l’Union nationale des association familiales ont avancé des propositions à l’appui des actions du réseau des associations familiales et des union départementale des associations familiales auprès des plus précaires (espaces de rencontre, espaces-parents, médiation familiale, points conseils budget…).

Parallèlement à cette concertation, l’Union nationale des association familiales participe aussi aux réflexions du collectif d’associations de lutte contre l’exclusion ALERTE, dont elle est membre fondateur.


À partir des données de la Panel Study of Income Dynamics et du Medical Expenditure Panel Survey, les auteurs de cette étude ont analysé l’écart de santé entre les personnes célibataires et mariées en âge de travailler. Ils ont trouvé un écart culminant à 10 % entre cinquante-cinq et cinquante-neuf ans. L’écart en matière de santé lié au mariage est similaire pour les femmes et les hommes. En corrélant date et probabilité du mariage avec l’état de santé inné (permanent et dépendant de l’âge), on constate que l’effet du mariage sur la santé n’apparaît pas avant quarante ans, tandis qu’une différence d’environ 5 % entre les personnes célibataires et mariées apparaît à un âge plus avancé (cinquante-cinq à cinquante-neuf ans). Cela indique que l’écart observé est principalement dû à la sélection opérée dans les mariages précoces, et que le mariage peut avoir un effet protecteur à un âge plus avancé. En examinant les mécanismes à la base de ce résultat, les auteurs ont trouvé qu’une meilleure santé innée est associée à une probabilité plus élevée de mariage et à une probabilité plus faible de divorce, et qu’il existe un fort accouplement par santé innée. Ils ont également constaté que les personnes mariées sont plus susceptibles d’avoir un comportement plus sain que les personnes non mariées et que l’assurance maladie est essentielle à l’effet bénéfique du mariage.

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