Revue de presse du 14 février 2018

Revue de presse


Les familles dites « monoparentales » sont de plus en plus courantes dans le monde. Les recherches menées jusqu’à présent laissent penser que la monoparentalité est associée à des effets néfastes sur la santé et à une mortalité accrue ; la plupart des études se sont cependant concentrées sur les mères célibataires, et on a peu de connaissances sur la santé des pères célibataires. La présente étude a visé à examiner la mortalité dans un vaste échantillon de pères célibataires canadiens par rapport aux mères célibataires et aux parents en couple.

Les auteurs ont utilisé un échantillon représentatif de 871 pères célibataires, 4 590 mères célibataires, 16 341 pères en couple et 18 688 mères en couple issu du Canadian Community Health Survey (cycles 2001-2012 ; date de la première enquête : 5 septembre 2000 ; date de la dernière enquête : 24 décembre 2012). Les participants à l’enquête ont été liés anonymement aux dossiers de la base de données administrative sur la santé pour déterminer l’état de santé au départ et la mortalité à partir de la date de l’enquête jusqu’au 28 octobre 2016. Ont été retenues les personnes âgées de quinze ans ou plus, vivant dans un ménage avec un ou plusieurs enfants adoptés ou biologiques de moins de vingt-cinq ans et vivant en Ontario ; ont été exclues celles qui avaient quitté l’Ontario pendant la période d’étude ou dont les données présentaient des divergences. Les parents seuls ont été définis comme ceux qui étaient divorcés, séparés, veufs ou jamais mariés et non-cohabitants, et les parents en couple ont été définis comme ceux qui étaient mariés ou en union de fait.

Sur un suivi médian de 11,10 ans, la mortalité chez les pères célibataires est trois fois plus élevée que chez les mères célibataires et les pères en couple. Les pères célibataires ont un risque ajusté de décès significativement plus élevé que les mères célibataires et les pères en couple.

Dans cette première comparaison directe de la mortalité entre les groupes de parents célibataires et en couple, on constate donc que les pères célibataires ont le profil de facteurs de risque le moins favorable et le plus grand risque de mortalité. Les antécédents sociaux pourraient aider les médecins à identifier ces patients à haut risque. Des travaux supplémentaires sont cependant nécessaires pour comprendre les causes de ce risque élevé de mortalité et comment les interventions cliniques et de santé publique pourraient diminuer les facteurs de risque liés au comportement et au mode de vie.




  • Simpson (Rachel F.), Floud (Sarah), « Premature mortality in single fathers », The Lancet Public Health, vol. 3, nº 3, 1er mars 2018 (en ligne le 14 février 2018), pp. E101-E102.

Commentaire de l’article de Chiu (Maria), et alii, ci-dessus.


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