L’Union nationale des association familiales adopte son rapport d’activité 2016

Union nationale des associations familiales

Rapport d’activité UNAF 2016L’Assemblée générale de l’Union nationale des association familiales a adopté aujourd’hui son rapport d’activité 2016, année favorable au travail de fond : travail avec l’État sur les actions développées par l’Union nationale des association familiales et son réseau ; travail avec les mouvements familiaux et les unions départementales des association familiales pour favoriser le développement associatif ; travail en réseau pour renforcer la fonction de tête de réseau et le lien entre l’Union nationale des association familiales et les unions départementales des association familiales ; travail sur la préparation des échéances électorales présidentielle, législatives et sénatoriales de 2017.

Ce rapport d’activité présente le foisonnement des actions de l’Union nationale des association familiales pour défendre les intérêts des familles : actions politiques, auditions et veille parlementaires, études, prises de position, publications, recherches, représentations…

Il détaille également son importante activité de tête de réseau : l’Union nationale des association familiales est en effet fortement engagée aux côtés des unions départementales et régionales pour soutenir la représentation familiale sur tout le territoire, mais aussi pour échanger et promouvoir les bonnes pratiques dans les activités de services aux familles et aux personnes vulnérables.

Pour ce qui nous concerne, outre la mention de l’association SOS PAPA parmi les quarante-quatre organismes associés à l’Union nationale des association familiales (p. 81), nous avons relevé les points suivants, plutôt positifs :

« Dans l’intérêt des familles, l’UNAF est […] montée au créneau contre un amendement de dernière minute déposé par le Gouvernement dans le projet de loi sur la Justice du XXIème siècle. Tant sur la forme, que sur le fond, nous avons contesté la suppression du passage obligé devant le Juge. Non seulement, cette réforme révolutionne la loi sur le divorce, mais les enfants en sont les grands perdants. De plus en plus de voix confirment que cette réforme complexifie le droit, engendre davantage de contentieux et qu’elle est à la fois plus coûteuse pour les familles mais aussi pour la Justice. » (p. 9)

« L’égalité professionnelle passe aussi par une meilleure reconnaissance du rôle des pères. Dans notre étude de l’Observatoire des familles intitulée Être père, 86 % des pères veulent être plus proches de leurs enfants, mais 47 % disent manquer de temps, souvent pour des raisons professionnelles. Ils veulent être mieux entendus et reconnus. Quand on pense aux parents, il faut davantage penser aux pères, et leur accorder plus de place dans les politiques publiques et dans l’entreprise. Cette étude à laquelle 11 000 pères ont répondu a connu un retentissement médiatique remarquable au printemps 2016 et inspiré de nombreux reportages, témoignages et conférences sur le sujet. » (pp. 10-11)

« La loi du 18 novembre 2016 a institué, notamment par son article 50, un divorce par consentement mutuel par acte sous signature privée contresigné par avocats, déposé au rang des minutes d’un notaire.

« L’UNAF, auditionnée en juin dernier par le Président de la Commission des lois du Sénat, M. Philippe Bas, a affirmé son opposition à cette réforme, qui semble aller à l’encontre des intentions recherchées. L’UNAF estime que ce nouveau divorce va ainsi complexifier le droit de la Famille, rendre le divorce plus coûteux pour les familles, risquer d’occasionner plus de contentieux post-divorce, donc plus de travail pour les juges et plus de délais pour les familles. L’UNAF estime aussi qu’il pose des problèmes majeurs pour les époux victimes de violences au sein du couple et les enfants. Le juge n’est plus en mesure de protéger la partie la plus faible ou la moins solvable au sein du couple, et on imagine combien les victimes de violences pourraient être enclines à accepter des conditions de séparation aberrantes afin d’éviter un surcroît de violences ou pour passer le plus rapidement à autre chose. De même, le juge aux affaires familiales ne peut plus veiller à l’intérêt supérieur de l’enfant, sauf lorsque ce dernier demande à être entendu, ce qui conduit alors à faire de l’enfant le responsable d’une judiciarisation non souhaitée par les parents, ou au contraire, l’instrument d’une judiciarisation du divorce par consentement mutuel qui serait destinée à limiter les coûts induits par l’obligation d’avoir deux avocats dans la procédure conventionnelle.

« En faisant en outre basculer radicalement le divorce dans le champ des contrats, le législateur a aussi ouvert une porte sur un autre univers dont on mesure encore mal les conséquences dans l’après-divorce, les possibilités de recours pour nullité du contrat étant nombreuses, faisant porter sur les anciens époux des incertitudes nouvelles quant à la dissolution de leur union. » (p. 21)

Nous regrettons par contre que l’Union nationale des association familiales participe à la propagande féministe sur la prétendue inégalité salariale dont les femmes seraient victimes, qui consiste à faire accroire que toute inégalité constitue de facto une injustice :

« Ce sont les femmes, ou plutôt les mères, qui restent les plus pénalisées. À poste égal, les femmes sans enfant gagnent à peu près l’équivalent des hommes. En revanche, lorsqu’elles ont au moins un enfant, elles gagnent 12,4 % de moins que les hommes ! » (p. 10)

Rappelons à nouveau qu’il n’existe en réalité aucune inégalité salariale entre femmes et hommes dès lors que sont pris en considération tous les éléments constitutifs de la rémunération : non seulement le poste, mais aussi l’ancienneté, la qualification, les sujétions, le temps de travail, etc. Si les mères « gagnent 12,4 % de moins que les hommes » (la comparaison devrait être faite uniquement avec les pères pour être exacte), c’est tout simplement parce qu’elles optent plus fréquemment pour le travail à temps partiel, générant un salaire lui aussi partiel : inégalité, certes, mais parfaitement juste, dont il n’y a pas lieu de s’offusquer.

Nous regrettons enfin que le soutien de l’Union nationale des association familiales aux parents séparés et aux famille dites « monoparentales » se limite à son implication dans l’agence de recouvrement des impayés de pensions alimentaires, qualifiée d’« avancée » et d’« innovation positive » (p. 11). Les pères indûment séparés de leurs enfants apprécieront…


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