En vue de la prochaine réunion de la conférence départementale des mouvements familiaux qui se tiendra le jeudi 22 juin prochain, l’Union départementale des associations familiales de Paris vient de diffuser la liste de ses différentes composantes, avec le nombre de leurs adhérents et des suffrages représentés [1]. Nous reproduisons cette liste ci-dessous, en classant les associations par ordre d’importance :
En nombre d’adhérents, l’association SOS PAPA occupe la septième place sur vingt-quatre. Ce classement peut sembler très valorisant pour la défense des pères indûment séparés de leurs enfants, mais la réalité diffère quelque peu de l’apparence…
Il convient d’abord de rappeler que l’agrément de principe de SOS PAPA par l’Union nationale des associations familiales en novembre 2005 n’a jamais été rendu définitif, faute pour SOS PAPA d’avoir pu remplir à ce jour les conditions nécessaires : vingt implantations départementales et mille adhérents sur l’ensemble du territoire (voir le communiqué du 24 novembre 2005). De ce fait, SOS PAPA est toujours reléguée au rang d’« association invitée avec voix consultative », qui ne lui permet pas de faire valoir l’intérêt de ses membres.
Par ailleurs, le nombre d’adhérents publié ici ne devrait comptabiliser que les seuls parisiens stricto sensu. Or, faute d’implantations départementales suffisantes, SOS PAPA a depuis longtemps l’habitude de grouper la plupart de ses adhérents dans une seule liste départementale, ce qui, en l’occurrence, arrange bien l’Union départementale des associations familiales de Paris dont les effectifs sont ainsi artificiellement gonflés. En réalité, sur les 573 adhérents déclarés par SOS PAPA pour l’année 2016, il n’y a guère qu’environ 15 % de parisiens, le reste se répartissant de façon à peu près égale entre franciliens et provinciaux.
Enfin, à cet effectif somme toute dérisoire au regard du nombre effarant des séparations parentales (près de 200 000 enfants concernés chaque année), il faut ajouter ceux des autres structures associatives portant le nom SOS PAPA et procédant à des déclarations séparées auprès de l’Union nationale des associations familiales : plus de 300 adhérents pour SOS PAPA Nord Picardie, une vingtaine pour SOS PAPA 68 et quelques dizaines pour SOS PAPA 78. Pas brillant…
Notes
1. Dans les associations familiales, l’article L211-9 du Code de l’action sociale et des familles dispose que chaque famille porte un nombre de voix calculé en fonction notamment du nombre d’enfants mineurs et handicapés.
Document UDAF Paris archivé au format PDF (509 Ko, 4 p.).