Revue de presse du 24 août 2016

Revue de presse

  • Collectif, Guide de la parité 2016, Paris, Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, 24 août 2016.

Guide de la parité 2016Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes a publié aujourd’hui sa troisième édition du Guide de la parité. Ce document dresse un état des lieux de la parité, retrace la chronologie des lois en faveur de la parité et évalue l’impact de ces textes dans les sphères politique, professionnelle et sociale.

Cette édition 2016 attire particulièrement l’attention sur la parité à l’Assemblée nationale. Alors que se décident déjà les investitures pour les élections législatives de 2017, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes s’inquiète de la rétrogradation de la France dans le classement international de la parité établi par l’Union interparlementaire, qui compare la part des femmes dans la chambre basse ou unique de 191 pays : la France est passée de la 36e place en juin 2012 à la 60e place en juin 2016. Avec 26,2 % de femmes à l’Assemblée nationale, elle stagne en comparaison d’autres pays, se situant par exemple derrière l’Irak ou le Soudan du Sud. La loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, qui prévoit à partir des législatives de 2017 le doublement des pénalités à l’encontre des partis politiques ne respectant pas la parité dans leurs candidatures, peut laisser espérer une amélioration. Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes met toutefois en garde les partis contre les stratégies de contournement consistant à investir les femmes dans des circonscriptions difficiles, voire réputées « ingagnables », et en appelle à leur responsabilité à la veille de leur université d’été.

L’accès des femmes aux responsabilités ne concerne pas seulement le terrain politique. La révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 l’a étendu aux sphères professionnelles et sociales, et diverses lois sont venues depuis renforcer l’exigence paritaire dans les instances décisionnelles des entreprises, de la fonction publique, de la recherche et de l’université. Depuis la loi du 4 août 2014, la parité s’impose aussi aux autorités administratives indépendantes, aux chambres et ordres professionnels, aux conseils d’administration des mutuelles, aux instances dirigeantes des fédérations sportives et aux organismes de sécurité sociale. Si ces différents textes ont permis des évolutions, la marge de progrès est encore importante. Ainsi, par exemple, les femmes ne représentent que 15,6 % des présidents d’universités alors qu’elles sont 55,2 % des étudiants.

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