Les Français ne veulent pas de cette réforme du collège

Communiqué de presse des Associations familiales catholiques

Associations familiales catholiques

La Confédération nationale des Associations familiales catholiques a effectué un sondage national avec l’IFOP, le 7 mars dernier, sur la réforme du collège adoptée par le Conseil supérieur de l’éducation le 10 avril 2015.

Cette réforme doit être mise en œuvre à la rentrée 2016. Elle tend à renforcer le « collège unique » en réduisant la part des différentes filières (langues anciennes, classes européennes, classes bi-langues) et à promouvoir une pédagogie « constructiviste » qui fait de l’élève le promoteur de ses propres apprentissages.

Le diagnostic des Français sur le collège actuel est sévère, en effet :

  • il n’y a que pour les mathématiques (57 %) où plus de la moitié pensent que le collège remplit effectivement sa mission,
  • alors qu’en français, seulement 34 % des sondés estiment que le collège forme suffisamment les élèves.

La perte de confiance dans le collège explique qu’ils sont très largement favorables à une réforme en vue de réduire les inégalités (75 %), mais une grande majorité doutent (71 %) que cette réforme y contribue, et même qu’elle soit susceptible d’améliorer le niveau des élèves (56 %).

Si les EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires) sont globalement bien reçus (60 %), la suppression de toutes les filières qui permettaient de contourner le « collège unique » est largement rejeté (classes européennes à 79 %, classes bi-langues à 84 % et réduction des langues anciennes à 59 %).

Pour ce qui est de l’avenir de cette réforme, une majorité (51 % contre 22 %) pense qu’elle doit être suspendue plutôt qu’expliquée aux parents.

Association familiale, nous entendons les inquiétudes mais aussi le doute profond des parents quant à l’adéquation de cette réforme avec les maux dont souffre aujourd’hui le collège. Si la nécessité d’une réforme, bien étayée par les études PISA, semble être aujourd’hui un diagnostic largement partagé, les Français peinent à imaginer que cette réforme puisse améliorer le niveau des élèves.

Nous souhaitons donc, à l’issue de cette enquête, prendre date pour faire entendre qu’il est nécessaire de suspendre la mise en œuvre de la réforme et prendre réellement le temps de la consultation de cette catégorie de citoyens que sont les parents, premiers et principaux éducateurs de leurs enfants.


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