Interruption volontaire de grossesse : l’urgence est à la prévention pas à la constitutionnalisation

Communiqué de presse d’Alliance Vita

Alliance Vita

Le président de la République a réaffirmé aujourd’hui le souhait que l’interruption volontaire de grossesse soit inscrite dans la Constitution « dès que possible ». Cette déclaration fait l’impasse sur les chiffres préoccupants publiés la semaine dernière par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques : en 2022, 234 300 avortements ont été pratiqués en France, le taux de recours à l’avortement atteignant son plus haut niveau depuis 1990, soit 16,9 interruptions volontaires de grossesse pour mille femmes en âge de procréer.

Autant dire que la constitutionalisation de l’interruption volontaire de grossesse, dont l’accès n’est nullement menacé, est en total décalage avec la réalité de terrain. Avant de prendre toute mesure concernant un acte qui est loin d’être anodin et qui met des vies en jeu, la priorité politique doit être de conduire une étude impartiale qui analyse les causes, les conditions et les conséquences de l’avortement en France.

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques révélait en 2020 que les femmes aux revenus les plus faibles ont davantage recours à l’interruption volontaire de grossesse que les plus aisées. Dans un contexte économique marqué par une inflation persistante érodant le pouvoir d’achat des Français, peut-on se satisfaire que l’avortement devienne un marqueur d’inégalité sociale ?

Pour Alliance Vita, qui accompagne depuis plus de vingt ans des femmes et des couples confrontés à des grossesses inattendues, la question délicate de l’avortement mérite mieux que son instrumentalisation à des fins politiciennes. Nous constatons également que des femmes enceintes confrontées à une grossesse imprévue se tournent vers l’interruption volontaire de grossesse à contrecœur, sous la pression sociale ou émanant de leur entourage.

Plutôt qu’une inscription dans la Constitution, il est urgent de mettre en place une véritable politique de prévention de l’avortement qui permettrait d’éviter un grand nombre de drames personnels en présentant aux femmes d’autres perspectives.


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