Revue de presse du 29 septembre 2022

Revue de presse












Insee Focus, nº 274, 29 septembre 2022Cette étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques constate une accélération des conceptions au sortir des confinements successifs dus à la pandémie de Covid-19. 742 100 bébés sont nés en 2021 en France, soit 6 900 naissances de plus qu’en 2020 (+ 0,9 % – une augmentation qui atteint même 1,2 % si l’on tient compte du fait que l’année 2020 était bissextile, avec donc un jour de plus par rapport à 2021). Cette remontée met fin aux six années de baisse consécutives du nombre de naissances observées par l’Institut national de la statistique et des études économiques entre 2015 et 2020.

Le premier confinement du printemps 2020 a entraîné une chute des naissances de plus de 10 % sur la période de mi-décembre 2020 à mi-février 2021 par rapport à l’année précédente. Cette chute des naissances neuf mois après le premier confinement a été compensée ensuite. Les naissances sont en effet reparties temporairement à la hausse en mars et avril 2021, puis plus durablement à partir d’août, neuf mois après le deuxième confinement de novembre 2020. À partir d’août 2021, le nombre de naissances est devenu chaque mois supérieur à celui des mêmes mois de 2020, et ce jusqu’à la fin de l’année. Cette forte remontée a permis de dépasser le niveau des naissances de 2020. Les naissances ont à nouveau reculé en janvier 2022, neuf mois après le troisième confinement d’avril 2021 (− 2,9 % par rapport à janvier 2020, avant la pandémie), puis un pic de natalité est apparu en février 2022.

Les trois confinements n’ont donc pas eu le même impact sur les naissances, mais ils ont eu un point commun : les conceptions se sont accélérées au sortir des confinements. Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques, de nombreux couples ont été amenés à reporter leur projet de parentalité en raison du contexte de la crise sanitaire : fermeture des centres de procréation médicalement assistée, forte incertitude économique ou encore peur des complications durant la grossesse…

L’impact des confinements n’a pas été le même à tous les âges. Ce sont les femmes les plus âgées qui ont contribué à la reprise de la natalité en 2021. Les forts rebonds au sortir des confinements pour les trentenaires, et encore davantage pour les quadragénaires, ont plus que compensé les baisses observées certains mois. Sur l’ensemble de l’année, les naissances ont progressé de 3,5 % pour les femmes âgées de trente à trente-quatre ans, de 4,8 % pour celles de trente-cinq à trente-neuf ans et de 5,3 % pour celles de quarante ans ou plus.

Les femmes les plus jeunes ont en revanche fait moins d’enfants pendant les confinements, sans rattraper ces baisses les mois suivants : − 8 % pour les femmes âgées de moins de vingt ans et − 5 % pour celles de vingt à vingt-quatre ans. Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques, cette différence s’explique par le fait que les femmes plus âgées ont plus souvent une situation économique stable et sont davantage en couple cohabitant que les femmes plus jeunes.



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