Revue de presse du 25 août 2022

« Archie Battersbee est mort », Gènéthique, 25 août 2022.

Article archivé au format PDF (82 Ko, 1 p.).

« “Homme enceint” : la campagne du Planning familial reçoit le soutien du gouvernement », Gènéthique, 25 août 2022.

Article archivé au format PDF (1.01 Mo, 1 p.).

Boorman (Georgi), « Elon Musk Hits The Bullseye On Fertility But Misses The Target On Family », The Federalist, 25 août 2022.

Article archivé au format PDF (211 Ko, 4 p.).

Brulé (Claire-Anne), « Homme “enceint” : la campagne de la discorde », Alliance Vita, 25 août 2022.

Article archivé au format PDF (619 Ko, 3 p.).

Flanders (Nancy), « Idaho, Tennessee, and Texas trigger laws protecting preborn children now in effect », Live Action, 25 août 2022.

Article archivé au format PDF (566 Ko, 3 p.).

Hédon (Claire), « L’accompagnement humain des élèves en situation de handicap, Paris, Défenseur des Droits, 25 août 2022.

Publié en amont de la rentrée scolaire 2022, ce rapport de la Défenseure des droits, Claire Hédon, porte sur la scolarisation des enfants en situation de handicap. Comme d’autres avant elle, elle attire l’attention sur les grandes difficultés auxquelles sont confrontés ces enfants et leurs familles. Son rapport dresse un état des lieux préoccupant et formule dix recommandations en vue d’instaurer une école réellement inclusive et sans discrimination à l’égard des enfants en situation de handicap.

Des avancées ont certes eu lieu ces dernières années. Une impulsion politique en faveur de l’école inclusive a fait progresser :

le nombre d’enfants en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire, passé de 321 500 à la rentrée 2017 à plus de 400 000 en 2021 (+ 19 %) ;
le nombre d’accompagnants d’élève en situation de handicap recrutés par l’Éducation nationale (125 000 en 2021, soit + 35 % en cinq ans).

Un décalage persiste cependant entre l’augmentation des moyens financiers et humains en faveur de l’accompagnement des élèves handicapés et le nombre croissant d’enfants dont les besoins sont mal ou non couverts. 20 % des saisines du Défenseur des droits relatives aux droits de l’enfant en 2021 concernaient des difficultés d’accès à l’éducation d’enfants en situation de handicap, la plupart d’entre elles relevant de l’accompagnement de ces élèves en milieu scolaire : absence d’accompagnant d’élève en situation de handicap sur le temps de cantine, défaut d’accompagnement humain en classe, diminution du temps de présence scolaire…

La Défenseure des droits déplore ainsi plusieurs freins à l’inclusion scolaire :

Des contraintes de gestion prévalent sur l’intérêt supérieur de l’enfant. Faute de budget ou de candidatures, beaucoup de jeunes ne peuvent bénéficier de l’accompagnement humain dont ils ont besoin. Ils peinent à suivre les apprentissages et se retrouvent parfois déscolarisés. Le métier d’accompagnant d’élève en situation de handicap est certes devenu moins précaire et s’est professionnalisé, mais reste trop peu attractif (en général, contrat de 24 heures par semaine pour 800 euros par mois). Par ailleurs, les intervenants du temps périscolaire (cantine…) étant gérés par les collectivités locales, les accompagnants d’élève en situation de handicap ne peuvent couvrir ce temps, au détriment du besoin de stabilité de l’enfant.
La qualité de l’accompagnement ne répond pas toujours aux besoins de l’enfant. Les accompagnants d’élève en situation de handicap sont peu formés, peu intégrés à la communauté éducative, et leurs missions mal définies.
Le système scolaire demande encore trop souvent aux enfants handicapés de s’adapter. Les prescriptions d’accompagnant d’élève en situation de handicap par les maisons départementales des personnes handicapées ne cessent de croître et deviennent la principale réponse à l’inclusion. Or, selon la Défenseure des droits, cette approche individuelle peut contribuer à restreindre l’environnement scolaire des élèves concernés et à compliquer leur scolarisation en l’absence d’accompagnant d’élève en situation de handicap. Elle estime que l’école doit rendre son environnement (contenu et supports des cours, infrastructures…) accessible aux jeunes.

La Défenseure des droits suggère plusieurs pistes pour sortir de l’impasse actuelle, parmi lesquelles :

développer la collaboration entre professionnels de l’école (accompagnant d’élève en situation de handicap, directeur, enseignant…) ;
favoriser l’implication de l’État dans le recrutement des accompagnants sur le temps périscolaire, afin de garantir la continuité de l’accompagnement de l’enfant dans sa globalité ;
garantir des aménagements effectifs de la scolarité, adaptés aux besoins de chaque élève ;
mettre en place des actions de soutien des équipes pédagogiques dans l’accompagnement des enfants en situation de handicap, notamment pendant la période de recrutement de leur accompagnant ;
mettre en place des indicateurs permettant de suivre en temps réel la mise en œuvre des décisions des maisons départementales des personnes handicapées en matière de scolarisation des élèves en situation de handicap ;
mettre en place des outils statistiques permettant d’appréhender finement les modalités et le temps de scolarisation effectif des élèves en situation de handicap, les modalités d’accompagnement mises en place, le temps de présence des accompagnants d’élève en situation de handicap, etc. ;
mettre en place des temps de formation communs entre les enseignants et les professionnels du secteur médico-social, éventuellement par bassin géographique ;
mieux former l’ensemble des acteurs de l’Éducation nationale à l’accueil des enfants en situation de handicap.