Question sur la hausse des violences conjugales générées dans le cadre du confinement

Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 28 S (Q), 14 juillet 2022

Cukierman (Cécile), question écrite nº 799 à la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, sur la hausse des violences conjugales générées dans le cadre du confinement [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 28 S (Q), 14 juillet 2022, p. 3592].

Cécile Cukierman (© D.R.)

Cécile Cukierman (© D.R.)

Mme Cécile Cukierman attire l’attention de Mme la ministre déléguée auprès de la Première ministre, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances sur la hausse des violences conjugales qui sont générées dans le cadre du confinement.

À ce jour, les violences faites aux femmes ont augmenté de 30 % dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Le confinement aggrave les violences conjugales tant en raison de la promiscuité durable, qui favorise les situations de tension au sein des couples et des familles, que par l’impossibilité ou la difficulté dans laquelle se trouvent les victimes pour téléphoner, en présence de leur conjoint. Malgré cette période exceptionnelle que traverse notre pays, les femmes qui subissent des violences ne doivent en aucun cas être sacrifiées.

Si des plans d’actions récemment mis en place répondent à un certain nombre de situations, dans les faits, les victimes confinées chez elles ont rarement la possibilité de contacter le numéro d’urgence du fait de la proximité du compagnon violent.

Pour les personnes susceptibles de pouvoir sortir pour avertir de leur situation, seules les pharmacies ne peuvent être des centres d’alerte. Or, toutes les communes et les quartiers n’en sont pas dotés. Pour se rendre dans certaines officines, l’usage de la voiture ou de transports collectifs (fortement réduits en la période) est nécéssaire [sic]. Ainsi des solutions de proximité doivent être envisagées.

Enfin, on peut se demander si les hôpitaux préoccupés par la prise en charge des personnes atteintes par le Covid-19 ont encore tous les moyens d’établir des constats médicaux de violences physiques, mentales ou sexuelles.

Face à ces interrogations, elle lui saurait gré de lui indiquer les démarches que le gouvernement envisage d’entreprendre afin de prendre en considération toutes les situations difficiles que connaissent les victimes de violences conjugales et de mettre en place tous les dispositifs supplémentaires nécessaires.


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