Communiqué de presse de l’association J’aime mes 2 parents
L’enfant a besoin de ses deux parents
Au cours de ces dix dernières années, l’association J’aime mes 2 parents, dont le siège social se situe à Hellemmes, a entendu, lu, vu, rencontré et pris connaissance de près de 3 420 situations critiques ; 3 420 familles françaises appelant au secours… face à l’exclusion parentale subie, face à de terribles violences psychologiques endurées, appelées plus communément « aliénation parentale » ou bien encore « emprise et manipulations psychologiques sur l’enfant » afin de programmer ce dernier dans le but de lui faire rejeter, puis haïr, aveuglément, l’un de ses deux parents et souvent, de façon collatérale, les autres membres familiaux du parent ciblé, faisant ainsi participer activement l’enfant à la séparation parentale conflictuelle qui, pourtant, ne le concerne pas ! Car chaque enfant aime indépendamment ses deux parents…
Or, si l’emprise exercée par le parent manipulateur fonctionne, l’enfant s’enferme alors dans un rôle inculqué dit d’« enfant-soldat », perdant ainsi, au fil du temps, son libre arbitre, ce qui devient alors absolument dévastateur pour son développement futur, pour son équilibre psycho-affectif et pouvant même engendrer l’altération du développement cognitif auprès des jeunes enfants.
L’enfant, première victime, est bien trop souvent négligé, ses avis ne comptant pas et lorsqu’il est ainsi manipulé, psychologiquement, par l’un de ses parents, au cœur-même du conflit parental aigu compte tenu de la séparation, ses droits demeurent alors transgressés ; sa légitimité à la vie familiale, incluant tant sa famille maternelle que paternelle, se trouve bafouée au plus haut point.
L’enfant devenu instrument du conflit de ses parents, pour ne pas dire devenu une arme stratégique afin d’assouvir les desseins les plus vils qui soient du parent manipulateur cherchant, coûte que coûte, à éradiquer la relation de l’enfant avec l’autre parent, subit des abus psychologiques majeurs dont les conséquences pourront le marquer à vie.
C’est pourquoi la grande urgence est d’y mettre fin au plus vite.
D’ores et déjà des dizaines de milliers d’enfants, pour ne pas dire des centaines de milliers, voire davantage, se trouvent, aujourd’hui, en réel danger et bien d’autres, hélas, s’ajoutent encore, jour après jour…
D’où l’urgence d’agir et de lutter au plus vite, professionnellement et efficacement contre une telle maltraitance psychologique.
Selon le degré et la fréquence des manipulations et de l’emprise mentale exercées sur l’enfant par le parent toxique, au cœur d’un conflit infernal, la « disparition » du parent ciblé et collatéralement celle des autres membres familiaux de ce parent-là, deviennent alors, dans les cas les plus graves, inéluctables, compte tenu d’une justice familiale non formée à ces situations particulières (environ 25 % à 30 % de l’ensemble des séparations parentales), une justice le plus souvent déstructurée, désœuvrée et même devenue incompétente pour agir compte tenu de l’absence d’écoute, du manque de personnels formés à ces situations particulières et sensibles, du manque de temps et de moyens. Dans ces conditions, des erreurs inacceptables et des injustices flagrantes s’accumulent, à commencer par la non-application de la loi, par l’inapplication de certains jugements rendus, pourtant exécutoires, et même par la négligence des droits des victimes (enfants et adultes).
Par conséquent, on se retrouve, y compris les victimes, face à un mur de silence, face à un personnel de justice manifestement dépassé, qui croule sous les dossiers, avec des délais d’attente dépassant l’entendement et des décisions inappliquées et/ou même inapplicables…!
Dans ces conditions, pour cette journée du 25 avril 2022, l’association J’aime mes 2 parents a souhaité mettre l’accent sur l’enfant, victime centrale de tels abus psychologiques, l’enfant qui subit, l’enfant qui se trouve instrumentalisé alors que les désaccords et les conflits de ses parents ne le concernent pas directement.
Comme le rappelle fort bien la loi française :
« La séparation des parents est sans incidence sur les règles de dévolution de l’exercice de l’autorité parentale.
« Chacun des père et mère doit maintenir des relations personnelles avec l’enfant et respecter les liens de celui-ci avec l’autre parent. »
Et : « L’enfant a le droit d’entretenir des relations personnelles avec ses ascendants » (article 371-4 du code civil).
Alors oui, l’enfant doit pouvoir bénéficier de ses parents, de sa famille maternelle et de sa famille paternelle, d’autant plus qu’il les aime, d’autant plus qu’il en a besoin pour s’épanouir, pour se construire, pour devenir plus tard un adulte accompli, serein et équilibré au mieux.
C’est pourquoi, dans le cadre de cette dix-septième journée internationale de lutte contre l’aliénation parentale [1], contre l’exclusion parentale, une journée partagée dans le monde entier au cours de laquelle un nombre de plus en plus important de pays (plus de cinquante à ce jour) englobant l’ensemble des continents et s’unissant chaque année le 25 avril, nous sensibiliserons la population de la métropole lilloise par la distribution de tracts et d’autocollants à l’effigie de l’enfant (autocollant créé pour la circonstance) qui, malgré la séparation parentale, aime ses deux parents et n’a pas à subir la moindre instrumentalisation en cas de différends parentaux.
Rendez-vous à Lille, le lundi 25 avril de 13 h 30 à 16 h 00 sur la Grand Place.
Le respect absolu du droit fondamental à la vie familiale doit être appliqué conformément à la Convention européenne des droits de l’homme, tant pour l’enfant que pour ses parents, sa famille maternelle autant que pour sa famille paternelle.
L’enfant doit être protégé de tout abus psychologique et être reconnu victime, tant par les services de la justice familiale que par les professionnels de la santé et du ceux du secteur social.
De même, la coparentalité doit être reconnue conformément à la loi du 4 mars 2002 (nº 2002-305) relative à l’autorité parentale, à la fois orientée sur l’intérêt de l’enfant et sur la coparentalité, en toutes circonstances, y compris lors des séparations particulièrement conflictuelles… L’intérêt de l’enfant est explicitement celui d’être élevé par ses deux parents, reprenant également l’esprit des dispositions édictées par la Convention internationale des droits de l’enfant.
« Aucun enfant ne doit devenir otage de la séparation parentale. Il aime indépendamment ses deux parents, sources de vie, nécessaires à la construction de sa vie et à son développement quotidien et futur. »
François Scheefer
Président d’honneur de l’association J’aime mes 2 parents
Post-scriptum
Dans le cadre de cette année 2022, l’association J’aime mes 2 parents a également interrogé les douze candidats à l’élection présidentielle de ce mois d’avril car nous ne voulons pas attendre de nouveaux drames, de nouvelles tragédies familiales – impliquant l’instrumentalisation de l’enfant au cœur du conflit parental, des abus psychiques graves et particulièrement traumatiques, le suicide d’un parent privé injustement de son enfant, un kidnapping de désespoir voire l’homicide d’un enfant – les risques de dérives et de déviances de l’enfant…
Le quinquennat actuel qui vit ses derniers jours n’a pas eu le courage de réagir, d’agir, ou tout au moins de lancer des voies afin d’empêcher de telles violences psychologiques infligées à l’enfant lors de la séparation conflictuelle de ses parents, d’empêcher, coûte que coûte, que ces enfants ne deviennent plus orphelins de mère ou orphelins de père, alors que ce parent-là est bel et bien vivant, parce que l’autre parent en a décidé ainsi, au mépris des lois et de l’intérêt de l’enfant, parce que d’autres peuvent les laisser tomber et infliger ainsi de terribles abus psychologiques.
Pire, depuis la crise sanitaire, ces abus psychologiques et traumatiques ont bel et bien augmenté, tout comme les situations d’exclusion parentale, totalement arbitraires, généralement contraires à la loi et aux conventions pourtant ratifiées par la France.
Et notre justice familiale se trouve dépassée, croulant sous les dossiers, les procédures, les repoussant à des délais d’attente dépassant l’entendement et prononçant, dans un nombre grandissant de cas, des décisions inadaptées, inappliquées et/ou même inapplicables…!
Quant aux États généraux de la Justice lancés à l’automne 2021, pour lesquels l’association J’aime mes 2 parents est venue apporter preuves, témoignages et propositions, ils semblent bel et bien s’enliser, laissant à ce jour une chape de silence s’installer…
Des dégâts collatéraux de plus à la crise sanitaire ? C’est surtout qu’à ce jour, notre justice familiale et les services gravitant autour sont profondément sclérosés, manquant de formations, de compétences et de moyens, oubliant même d’appliquer la loi ; ils ne sont pas ou ils ne sont plus capables de traiter la plupart de ces situations, et leurs dysfonctionnements peuvent même aggraver dangereusement celles-ci.
Halte au massacre !
Note
- Appelée également dans un certain nombre de pays francophones « journée internationale pour la sauvegarde du lien parental », le terme « aliénation parentale » étant celui employé à travers le monde, mais trop souvent mal compris dans les pays non-anglophones.
Communiqué archivé au format PDF (3.39 Mo, 4 p.).