Chaize (Patrick), question écrite nº 16267 au ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse sur la notation des lycéens durant la période de confinement [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 21 S (Q), 21 mai 2022, pp. 2292-2293].
M. Patrick Chaize appelle l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse sur les notes données aux lycéens, en contrepartie des devoirs rendus durant la période de confinement liée à l’épidémie de Covid-19.
Il semble que les élèves aient été assidus aux exercices d’évaluation durant les trois premières semaines du confinement. Cependant, la déclaration ministérielle selon laquelle les notes obtenues pendant le confinement ne seraient pas prises en compte a modifié l’attitude des élèves. Excepté quelques rares lycéens, un tiers d’entre eux environ est alors devenu complètement absent quand l’autre part des élèves n’a pas jugé opportun de travailler en l’absence d’une prise en compte des évaluations notées.
Le confinement n’étant pas à associer à une période de vacances scolaires, il serait opportun de reconnaître le travail fourni par les élèves qui ont eu le mérite d’étudier malgré des difficultés éventuelles, de ceux qui n’ont pas été dans cette démarche et se sont réfugiés derrière différents prétextes pour ne plus suivre les cours et répondre aux sollicitations des enseignants.
Faire le constat du travail réalisé par les lycéens paraît en effet essentiel, tant pour valoriser celles et ceux qui ont fourni des efforts que pour encourager à l’avenir, celles et ceux qui ont pu abandonner. Notre société doit montrer son attachement aux notions d’effort, de travail et de respect des consignes qui constituent des passerelles intangibles entre le monde de la jeunesse et celui des adultes.
Parce que la transmission de ces principes relève du rôle des parents mais aussi du système éducatif, il lui demande les mesures qu’il entend prendre afin de mettre en valeur les lycéens qui ont eu le courage de suivre les cours et de rendre leurs devoirs conformément aux instructions de leurs enseignants, durant la période de confinement.
Réponse du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports publiée dans le Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 12 S (Q), 24 mars 2022, p. 1569.
La décision qui a été prise de ne pas prendre en compte au titre du contrôle continu pour le baccalauréat les notes obtenues par les élèves durant la période de fermeture administrative des établissements, et le cas échéant après leur réouverture, répond à la nécessité de garantir une équité de traitement des candidats à l’examen dans la mesure où l’obtention du diplôme est fondée sur le contrôle continu. Il s’agissait donc de ne pas pénaliser des élèves qui auraient rencontré des difficultés pour accéder aux ressources et à l’accompagnement mis en place par les professeurs dans le cadre du plan de continuité pédagogique pendant le confinement. Pour autant, le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports (MENJS) a rappelé que des évaluations à visée formative pouvaient permettre de valoriser le travail fourni par les élèves. En outre, le jury du baccalauréat a disposé des livrets scolaires et des dossiers de contrôle continu des candidats, renseignés par les enseignants, et a ainsi valorisé l’engagement, les progrès et l’assiduité qui y ont été soulignés par l’équipe pédagogique, ce qui a permis de valoriser les efforts fournis par les candidats pendant l’année scolaire 2019-2020. Les notes définitives ont résulté de cette délibération du jury. Les candidats qui n’ont pas pu bénéficier de ce contrôle continu, et les candidats pour lesquels le jury du baccalauréat n’a pas pu se prononcer sur le niveau de compétences et de connaissances défini par les programmes, ont passé les épreuves de remplacement organisées en début d’année scolaire 2020-2021. Ces modalités d’adaptation de l’organisation de l’examen ont permis à tous les candidats au baccalauréat de la session 2020 de présenter cet examen malgré le contexte sanitaire, en garantissant l’égalité de tous. Au-delà de l’examen du baccalauréat, le travail que les élèves ont effectué lors de la période de confinement leur sera de toute façon utile pour leur poursuite d’études.
Question archivée au format PDF (113 Ko, 3 p.).