Revue de presse du 16 mars 2022

Revue de presse






Il n’y a pas actuellement de consensus dans la littérature scientifique sur l’association entre le temps passé devant un écran (jeu vidéo ou télévision, par exemple) et les problèmes de comportement (extériorisation et intériorisation) des enfants. Afin d’évaluer cette association chez les enfants de douze ans ou moins, une équipe de chercheurs américains a procédé à une revue systématique et à une méta-analyse en recherchant les articles publiés sur ce sujet de janvier 1960 à mai 2021 dans les bases de données Embase, MEDLINE et PsycINFO. Des études supplémentaires ont été recherchées manuellement.

Pour être retenues, les études devaient mesurer le temps passé devant un écran et les problèmes de comportement (extériorisation et intériorisation) chez les enfants de douze ans ou moins, être disponibles en anglais et être expérimentales (avec des données de base) ou observationnelles. Les études menées pendant la pandémie de Covid-19 ont été exclues. Sur 25 196 articles non dupliqués identifiés et sélectionnés, 595 ont répondu aux critères de sélection. Les variables extraites ont été : l’âge, le sexe et le statut socio-économique de l’enfant ; les informateurs ainsi que le type de mesure pour le temps d’écran et les problèmes de comportement ; l’année de publication de l’étude ; la conception et la qualité des études. Ces données ont été extraites par deux codeurs indépendants et ont été regroupées à l’aide d’un modèle à effets aléatoires. Le critère de jugement principal a été l’association de la durée du temps passé devant un écran avec des comportements ou des diagnostics d’extériorisation (agressivité ou trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, par exemple) et d’intériorisation (anxiété ou dépression, par exemple).

Sur les 595 articles en texte intégral évalués pour l’éligibilité, 87 études remplissaient tous les critères d’inclusion, comprenant 98 échantillons indépendants et 159 425 participants (âge moyen : 6,07 ans ; 83 246 garçons [51,30 %]). Les résultats variaient en fonction de facteurs démographiques (sexe, par exemple) et méthodologiques (informateur et méthode de mesure, par exemple). Il en ressort toutefois que l’augmentation de la durée du temps passé devant un écran a une corrélation, faible mais significative, avec davantage de problèmes d’extériorisation et d’intériorisation chez les enfants de douze ans ou moins.



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