Communiqué de presse d’Alliance Vita
Les chiffres de l’avortement pour 2020 publiés ce jour par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques montrent une légère baisse des avortements en période de confinement correspondant à une baisse des conceptions dès mars 2020.
Alors que les partisans de l’allongement des délais de recours à l’avortement avaient agité la menace d’une hausse d’interruptions volontaires de grossesse tardives pour faire pression sur les pouvoirs publics, les chiffres montrent que la crise sanitaire n’a pas entrainé un décalage des interruptions volontaires de grossesse dans le temps.
Pour Alliance Vita, les positions excessives d’une minorité qui revendique toujours plus de dérégulation de l’avortement détournent la société des détresses réelles que peuvent vivre les femmes enceintes confrontées à une grossesse inattendue. Durant toute la crise sanitaire, le véritable défi a été l’accès à une information et des soutiens fiables auprès de celles qui désirent éviter l’avortement, notamment celles qui subissent des pressions de leur entourage, particulièrement de leur partenaire. Par ailleurs années après années les chiffres montrent que c’est parmi les femmes entre vingt et vingt-neuf ans que se situent les plus forts taux d’avortement avec un déplacement vers la tranche d’âge des 25-29 ans alors que les professionnels s’inquiètent du report de l’âge de la maternité.
D’après un baromètre de l’IFOP qui sonde régulièrement la perception des Français sur l’avortement, 92 % d’entre eux estimaient en octobre 2020 que « l’avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes » et près de trois quart (73 %) jugeaient également que « la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’Interruption Volontaire de Grossesse ».
Pour Caroline Roux, directrice générale adjointe d’Alliance Vita et coordinatrice des services d’écoute :
« Nous demandons au gouvernement de prendre ses responsabilités et de ne pas répondre aux pressions de groupes idéologiques qui détournent les réels besoins des femmes. Il est capital de conduire une étude épidémiologique impartiale sur les causes, les conditions et les conséquences de l’avortement pour établir une véritable politique de prévention de l’avortement. En particulier, cela permettrait d’orienter au mieux les politiques d’aide et de soutiens pour éviter l’interruption volontaire de grossesse et repérer les pressions qui pèsent sur les femmes, particulièrement de la part des hommes. Tout un champ demeure également inexploité pour offrir les conditions sociales permettant de concilier maternité, études prolongées et entrée dans la vie professionnelle. »
Communiqué archivé au format PDF (152 Ko, 2 p.).