Bonhomme (François), question écrite nº 20675 au ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports sur les conséquences de la gestion de la crise sanitaire dans les lycées et les universités [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 6 S (Q), 11 février 2021, p. 873].
M. François Bonhomme attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur les conséquences du système de fonctionnement mis en place dans les lycées et les universités en raison de la crise sanitaire.
Les effets du système hybride en lycée et en distanciel dans les universités sont nombreux et lourds de conséquences sur la situation des jeunes étudiants.
Dans les lycées, le niveau scolaire est en forte baisse, seuls 50 à 60 % du programme étant dispensés. Il s’ensuit de nombreux décrochages, une accumulation de retards sans doute irrécupérables et très pénalisants pour la poursuite des études et, par voie de conséquence, pour l’accès à la vie professionnelle. Cette situation ne manquera pas d’accroître les inégalités entre les jeunes bénéficiant d’un soutien en famille et les autres, seuls à affronter les difficultés.
Une étude réalisée par l’observatoire de la vie étudiante fait apparaître que les étudiants universitaires sont, pour un tiers, en situation de détresse psychologique liée à l’isolement, allant pour certains jusqu’à la tentation du suicide. Le lien social est réduit à peu de choses.
D’autres cependant, comme les étudiants en classe préparatoire ou en BTS continuent de bénéficier d’un enseignement en présentiel à 100 %.
Des collectifs de parents d’élèves appellent à une reprise de tous les enseignements en présentiel à temps complet.
Il lui demande s’il entend mettre fin au système actuel pour une reprise des cours à 100 % dans les lycées et les universités et ce, dès la fin des vacances scolaires d’hiver.
Question archivée au format PDF (214 Ko, 2 p.).