Communiqué de presse de La Manif Pour Tous
Le vote en deuxième lecture du projet de loi de bioéthique à l’Assemblée nationale illustre l’amateurisme du gouvernement et la légèreté de sa majorité parlementaire. Malgré la nature du texte et les demandes répétées de l’opposition, la majorité s’est obstinée à refuser un vote solennel pour clore cette seconde lecture, confirmant ainsi sa volonté de passer en catimini un texte toujours aussi clivant.
L’examen du texte au creux de l’été, dans la précipitation, n’a pas été à la hauteur des enjeux d’un texte aux conséquences lourdes pour toute la société. Face à des questions sensibles, qui touchent à l’intime et au plus profond de notre humanité, le gouvernement a brillé par son impréparation déjà observée lors de l’examen du texte en commission spéciale. Entre les lapsus du Premier Ministre et les présences furtives des ministres, les conditions d’un « débat serein et apaisé » n’étaient clairement pas réunies. Cela est d’autant plus regrettable que les mesures du projet de loi prévoient de priver volontairement des enfants du droit d’avoir un père. Toutes les études d’opinion confirment que les Français sont très majoritairement opposés à cette injustice imposée à l’enfant au nom du désir des adultes. La procréation médicalement assistée sans père ouvre en outre la voie à la gestation pour autrui, c’est-à-dire la pratique des mères porteuses, véritable forme d’esclavage moderne et atteinte intolérable à la dignité de la femme et des enfants.
Un climat d’incertitude sur la capacité du gouvernement à faire aboutir correctement ce processus législatif
L’absence du gouvernement tout au long de cette deuxième lecture à l’Assemblée nationale, aussi bien en commission qu’en séance publique, interrogent sur sa capacité à conduire la suite du processus législatif dans des conditions démocratiques et politiques satisfaisantes. Pris en otage par une poignée de députés radicaux, le gouvernement a perdu le fil, se contentant de sauver les apparences aux détours de son opposition à quelques amendements polémiques comme la ROPA ou le DPI-A.
« Malgré le cynisme du gouvernement qui n’a pas hésité à profiter des restrictions démocratiques imposées par le contexte sanitaire, notamment l’impossibilité d’organiser des manifestations de rue massives, les défenseurs de la famille et des droits des enfants restent mobilisés pour dénoncer un texte rempli d’injustices et d’inégalités. Selon un cabinet indépendant, nous avons organisé les plus importantes manifestations populaires du quinquennat en opposition à ce projet de loi ni bio, ni éthique. Notre détermination est intacte et le gouvernement doit savoir qu’il pourra compter sur nous à toutes les étapes d’un processus législatif encore long et à l’issue incertaine. Il en va de la dignité des femmes et des enfants et de la défense de la “bioéthique à la française” que le monde entier nous envie » résume Ludovine de La Rochère, présidente de La Manif Pour Tous.
Communiqué archivé au format PDF (349 Ko, 2 p.).