Magnier (Lise), question écrite nº 18904 à la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées sur l’éducation et l’enseignement des jeunes sourds et jeunes aveugles [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Assemblée nationale », nº 16 A.N. (Q), 16 avril 2019, p. 3411].
Mme Lise Magnier attire l’attention de Mme la secrétaire d’État, auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées sur l’éducation et l’enseignement des jeunes sourds et jeunes aveugles. En mai 2018, un rapport a été rendu sur les scénarios d’évolution des instituts nationaux des jeunes sourds et des jeunes aveugles puis une concertation « Ensemble pour l’école inclusive » a été lancée en octobre 2018. Les objectifs à mettre en œuvre sont nombreux pour améliorer l’éducation et l’enseignement des jeunes en situation de handicap, notamment les jeunes sourds et jeunes aveugles. Plus de mille élèves, soit 9,2 % des enfants ayant des troubles auditifs et 3,6 % des enfants souffrant de troubles visuels, sont scolarisés au sein des instituts nationaux des jeunes sourds (INJS) et des jeunes aveugles (INJA). D’après le rapport, l’utilité de ces instituts est avérée au sein du paysage médico-social mais ils suscitent des interrogations quant à l’insertion des élèves au sein d’une scolarisation en milieu ordinaire, de la prise en charge d’enfants déficients sensoriels avec des troubles ou handicap associés et le manque de lisibilité de l’offre médico-sociale. Conscients de ces déséquilibres, les acteurs du milieu éducatif des jeunes sourds et jeunes aveugles affirment vouloir faire part de leur expérience afin d’améliorer la prise en charge de ces jeunes au sein du système scolaire et contribuer à résorber les problèmes relatifs à l’insertion. En effet, les professeurs du premier et second degré de l’éducation nationale avouent avoir des difficultés d’enseignement et de prise en charge de ces élèves en situation de handicap qui ne cessent d’augmenter depuis 2006. Les INJS et les INJA développent des projets de scolarisation qui allient différents dispositifs pour s’adapter aux besoins de chaque enfant et participent activement à une école plus inclusive. Aussi, elle demande si le Gouvernement compte se concerter avec les acteurs des jeunes sourds et aveugles afin d’établir une réforme viable de l’éducation et de l’enseignement de ces derniers.
Question archivée au format PDF (213 Ko, 2 p.).