Question sur la rentrée scolaire des élèves en situation de handicap

Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Assemblée nationale », nº 38 A.N. (Q), 25 septembre 2018

Dive (Julien), Question écrite nº 12434 à la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées sur la rentrée scolaire des élèves en situation de handicap [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Assemblée nationale », nº 38 A.N. (Q), 25 septembre 2018, p. 8424].

Julien Dive (© Lionel Barbe)

Julien Dive (© Lionel Barbe)

M. Julien Dive alerte Mme la secrétaire d’État, auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées, sur le manque chronique d’auxiliaires de vie scolaire (AVS). D’après le ministère de l’éducation nationale, il y avait 321 476 élèves en situation de handicap scolarisés en France en 2017, et près de 20 000 élèves de plus en 2018. Alerté par les associations de familles, les professionnels de l’éducation et les élus locaux, le Gouvernement a annoncé la création de 3 584 emplois d’AVS en 2018. C’est mieux, mais toujours insuffisant. Car pour la rentrée scolaire 2018, près de 750 signalements ont été enregistrés auprès du Collectif Citoyen Handicap, signalements réalisés par des parents qui n’ont pas pu compter sur la présence d’un AVS pour accompagner leur enfant en situation de handicap. Le département de l’Aisne n’est pas épargné et de nombreuses familles n’ont pas pu scolariser leur enfant du fait d’un manque de personnel adapté. Elles ont dû opter soit pour la garde à domicile, soit pour la scolarisation, mais sans avoir l’assurance que leur enfant puisse suivre les cours et apprendre à son rythme ; dans un cas comme dans l’autre, il n’est pas possible de se satisfaire de ce type de solution d’urgence. D’autant plus que dans la stratégie autisme 2018-2022 présentée par le Gouvernement, l’engagement 3 vise à « garantir la scolarisation effective des enfants et des jeunes ». Cet objectif est fixé à 5 ans, toutefois, il devrait être une priorité absolue à atteindre avant l’échéance. Si la majorité des enfants concernés a pu être accompagnée, il n’est pas normal que certains ne puissent pas bénéficier de cette aide essentielle qui conditionne le bon déroulement de leur scolarité. Une situation qui n’est pas sans poser la question de la précarité de l’emploi d’auxiliaire de vie scolaire, de l’instabilité pour les professionnels, qui ne sont pas assurés de pouvoir suivre le même enfant tout au long d’une même année scolaire. Il lui demande s’il est possible de réaliser un point d’étape de la politique du Gouvernement en matière d’accompagnement des élèves en situation de handicap, au regard des objectifs qu’il s’était fixés pour cette année et les 5 ans à venir.


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