Ont été regroupées ici toutes les publications d’août 2017 dont nous n’avons pu déterminer plus précisément la date de parution.
- Billari (Francesco C.), Giuntella (Osea), Stella (Luca), « Does Broadband Internet Affect Fertility? », IZA Discussion Paper (Institute of Labor Economics), nº 10935, août 2017.
Représentative de la révolution numérique, la diffusion de l’internet à haut débit affecte plusieurs aspects de notre vie. À l’aide de données allemandes, les auteurs de cette étude ont testé si la disponibilité de l’internet à haut débit influence les choix de fécondité dans un environnement à faible fécondité, bien connu pour la difficulté à y concilier travail et vie familiale. Ils ont constaté des effets positifs de la disponibilité de l’internet à haut débit sur la fécondité des femmes de vingt-cinq ans et plus très instruites. Les effets ne sont par contre pas statistiquement significatifs pour les femmes peu scolarisées, les hommes et les moins de vingt-cinq ans. Ils ont également constaté que l’accès au haut débit augmente considérablement la proportion de femmes déclarant télétravailler ou travailler à temps partiel. Ils ont en outre constaté des effets positifs sur le temps passé avec les enfants et sur la satisfaction générale à l’égard de la vie. Ces résultats sont cohérents avec l’hypothèse selon laquelle l’internet à haut débit permet aux femmes très scolarisées de concilier carrière et maternité, ce qui peut favoriser la fécondité. Un meilleur accès aux informations sur les coûts et risques d’une grossesse et d’une maternité précoces peut en même temps expliquer les effets négatifs sur les jeunes adultes.
Article archivé au format PDF (351 Ko, 35 p.).
- Kearney (Melissa S.), Levine (Phillip B.), « The Economics of Nonmarital Childbearing and the Marriage Premium for Children », Annual Review of Economics, Vol. 9, août 2017, pp. 327-352.
Il existe déjà une abondante littérature sur l’impact de la structure familiale sur les enfants, se concentrant généralement sur les effets moyens. Les auteurs de cette étude ont conçu un modèle économique avec des prédictions hétérogènes concernant les avantages potentiels pour les enfants d’avoir des parents mariés. Leur hypothèse est que les gains dus au mariage, du point de vue de l’enfant, dépendent du niveau de ressources de la mère, des ressources nettes supplémentaires que son partenaire apporte et des rendements de ressources spécifiques. Les données de la Panel Study of Income Dynamics sont cohérentes avec les prédictions hétérogènes de ce cadre. Pour éviter la pauvreté à vingt-cinq ans ou obtenir un diplôme d’études secondaires, la « prime de mariage » pour les enfants est la plus élevée pour ceux dont la mère est elle-même titulaire d’un diplôme d’études secondaires et pour ceux dont la mère est âgée de vingt à vingt-cinq ans. Pour obtenir un diplôme ou un revenu plus élevés, la « prime de mariage » augmente de façon continue avec l’âge et le niveau scolaire de la mère.
Article archivé au format PDF (553 Ko, 28 p.).
- Munnel (Alicia H.), et alii, « Do Women Still Spend Most of Their Lives Married? », Issue in brief (Center for Retirement Research at Boston College), nº 17-14, août 2017.
Les femmes étaient autrefois mariées durant la très grande majorité de leur vie adulte et l’évaluation de leur situation se faisait au niveau des ménages plutôt qu’individuellement. En analysant quatre cohortes de naissance allant de 1931 à 1959, les auteurs de cette étude ont constaté que la part de la vie adulte correspondant à des années de mariage était passée d’environ 70 % à 50 % pour les femmes. Trois raisons expliquent cette évolution :
- moins de femmes se marient ;
- lorsqu’elles se marient, elles le font de plus en plus tard ;
- enfin, davantage de femmes divorcent.
Il s’ensuit que la situation des femmes à la retraite doit être dorénavant appréhendée séparément de celle des hommes, en distinguant les femmes retraitées en couple et les femmes retraitées seules, selon qu’elles sont célibataires, divorcées ou veuves.
Article archivé au format PDF (226 Ko, 6 p.).