Marie-Andrée Blanc, présidente de l’Union nationale des association familiales, Rémy Guilleux, administrateur, Guillemette Leneveu, directrice générale, et Patricia Humann, coordonnatrice du pôle « École-Petite enfance-Jeunesse », ont rencontré aujourd’hui Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale. Fanny Anor, conseillère spéciale, et Marie Dutertre, conseillère parlementaire, assistaient à l’entretien.
La présidente de l’Union nationale des association familiales a présenté l’institution, le réseau des unions départementales des association familiales, des unions régionales des association familiales et des sept mille associations familiales. Saluant l’action du mouvement familial qu’il a déclaré bien connaître, le ministre a exprimé sa vision des relations entre l’école et les familles, qui, selon lui, doivent s’ancrer dans la confiance (en accord avec le terme employé par l’Union nationale des association familiales pour l’interpellation des candidats aux élections présidentielles et législatives : « Donner confiance aux familles »). Pour ce faire, la « Mallette des Parents », outil pour rapprocher les parents de l’école à des moments clefs (CP, 6e, 3e), serait étendue à d’autres classes.
La priorité sera donnée au primaire, avec l’objectif de savoir « lire, écrire, compter et respecter autrui ». En maternelle, l’accent sera mis sur l’acquisition du vocabulaire et sur l’évaluation des difficultés des enfants. Le ministre a par ailleurs exprimé son souhait de créer dans les territoires ruraux des pôles d’attractivité en termes d’écoles ou de collèges, en favorisant les innovations.
L’Union nationale des association familiales a exprimé son souhait d’une continuité pour renforcer son implication dans l’animation des « espaces parents », des outils pour rapprocher les parents de l’école et instaurer un véritable soutien à la parentalité. L’Union nationale des association familiales a rappelé que le soutien des parents est une mission prioritaire et une compétence reconnue des associations familiales et des unions départementales des association familiales. Le ministre a réaffirmé son souhait de soutenir l’Union nationale des association familiales dans cette mission de rapprochement des familles de l’école.
Concernant la scolarité à deux ans, l’Union nationale des association familiales a mis en avant les problèmes que rencontrent les jeunes mères qui ont pris un congé parental qui s’arrête maintenant pour elles aux deux ans de l’enfant, alors qu’il existe une pénurie de places chez les assistantes maternelles et en crèche. L’école à deux ans est une opportunité pour ces familles, mais l’Union nationale des association familiales a réaffirmé son souhait d’un vrai projet pour cet âge (activités et locaux adaptés, nombre suffisant d’adultes par enfant, etc.). Partageant cette conception, le ministre a annoncé son souhait de travailler avec les acteurs de la petite-enfance, dont l’Union nationale des association familiales, pour l’accueil des moins de trois ans.
L’Union nationale des association familiales a aussi présenté son action d’accompagnement des parents concernant le numérique. Le ministre a parlé de « discernement » en la matière : pas de tout numérique, mais une introduction progressive pour aider les enfants à mieux apprendre (il existe par exemple des logiciels très efficaces en cas de troubles « dys »). Pour ce chantier, il souhaite être en lien direct avec les familles.
Estimant bénéfique la collaboration qu’elle a permis entre tous les acteurs d’un territoire autour de l’école, l’Union nationale des association familiales a exprimé son regret que n’ait pas été laissé de temps à la réforme des rythmes scolaires pour s’installer et être évaluée. Enfin, l’Union nationale des association familiales a exprimé ses interrogations sur le nombre de jours de vacances en France, au regard d’une semaine réduite à quatre jours d’école. Le ministre a rappelé son souhait d’apporter de la souplesse en permettant une semaine sur 4 jours ou sur 4,5 jours. Il ne souhaite pas supprimer ce qui fonctionne ici ou là, quand communes, écoles et familles ont trouvé un bon fonctionnement ensemble sur 4,5 jours. Il souhaite contribuer à rendre plus qualitatifs les plans éducatifs de territoire, mettant en avant les activités périscolaires, et réfléchir à une dimension annuelle des rythmes scolaires intégrant les vacances. Des expérimentations pourraient ainsi être menées avec des aménagements de la journée d’école (culture et sport les après-midi) et des vacances, et seraient ensuite l’objet d’évaluations.