Communiqué de presse de Vers le haut
Alors que plus de quatre parents sur dix trouvent qu’il est difficile d’éduquer un enfant et qu’ils sont autant à se sentir parfois seuls face à l’éducation de leur enfant, Vers le haut publie un rapport avec quarante propositions fortes pour une nouvelle politique de soutien à la parentalité : « Soutenir les familles, le meilleur investissement social ».
Quatre parents sur dix indiquent parfois se sentir seuls face à l’éducation de leur enfant et avoir besoin du soutien d’autres personnes.
43 % des parents d’enfants mineurs trouvent qu’il est difficile d’éduquer un enfant.
Les dernières recherches en éducation montrent l’impact décisif des premières années de l’existence pour lutter contre les inégalités et développer le potentiel de l’enfant. À partir de ce constat, partout on plaide pour le développement des places en crèches et la préscolarisation des enfants, notamment ceux issus de milieux défavorisés. C’est une excellente orientation. Mais pourquoi ne pas également accentuer davantage le travail avec les parents ? Les familles ne sont pas le problème. Elles sont le début de la solution.
« Les investissements qui renforcent les capacités parentales des familles sont le moyen le plus efficace de promouvoir la mobilité sociale et de garantir des opportunités pour tous. »
Le constat est simple. Le soutien aux parents coûte peu alors même que son impact est fort. À l’inverse, la défaillance parentale coûte cher : par exemple, le placement d’un jeune en foyer coûte en moyenne 65 000 euros par an à la collectivité.
Pour répondre aux besoins des familles et mieux accompagner les enfants, Vers le haut plaide pour le développement d’une approche plus ambitieuse du soutien à la parentalité et appelle à faire du soutien à la parentalité l’axe majeur des politiques familiales et à impliquer les parents dans toutes les actions éducatives.
Faire du soutien à la parentalité un axe majeur de la politique familiale
La montée en puissance du soutien à la parentalité est encore trop timide.
- Un parent sur deux trouve qu’il n’y a pas assez de dispositif (Sondage BVA – Apprentis d’Auteuil).
- Le maillage sur le territoire est peu dense, avec des disparités territoriales importantes.
- Le financement reste trop faible. Pour la branche Famille de la sécurité sociale, le soutien à la parentalité représente seulement 0,8 % du montant des allocations familiales (Haut Conseil à la Famille).
Impliquer les parents dans toutes les actions éducatives
Crèches, écoles, mouvements d’éducation populaire, centres sociaux… En travaillant mieux avec les parents, on démultiplie l’impact !
Les propositions du rapport
Les propositions émises s’appuient sur 58 exemples de pratiques étrangères et d’initiatives françaises.
« Il existe beaucoup d’initiatives impliquant davantage les parents et cela marche ! Il faut maintenant passer à la vitesse supérieure, pour mieux répondre aux besoins des familles et démultiplier l’impact de nos actions éducatives. C’est le meilleur investissement social. »
Banaliser le soutien à la parentalité
- Faire du soutien à la parentalité une grande cause nationale, avec le lancement d’une campagne média massive
- Identifier cinq conseils clés à relayer auprès de tous les parents (sommeil, écran, lecture et dialogue en famille…)
- Développer le financement du soutien aux parents en continuant de rationaliser l’offre
- Financer des projets innovants dans le cadre des contrats à impact social
Impliquer les parents et les soutenir directement là où sont leurs enfants
- Faire du soutien à la parentalité une mission prioritaire des structures de petite enfance
- Faire de l’école un lieu privilégié du soutien à la parentalité
- Faire de « l’implication des parents » un critère pour les subventions de dispositifs éducatifs (soutien scolaire…)
- Généraliser les dispositifs « Mallette des Parents », « Ouvrir l’école aux parents pour la réussite de tous les enfants »
- Désigner une partie des représentants de parents d’élèves par le tirage au sort
- Développer particulièrement les dispositifs encourageant la lecture et le dialogue parents/enfants
Former les professionnels et les bénévoles à « faire avec » les parents
- Renforcer la formation permanente et continue des enseignants (module obligatoire et outils…)
- Intégrer la relation avec les parents dans le temps de travail des professionnels (en la valorisant)
- Faire de la qualité de la relation avec les parents un critère d’évaluation des équipes éducatives
Favoriser au maximum le partage entre parents
- Développer les initiatives qui misent sur le partage entre pairs (cafés des parents, groupes de parole, Maison des Familles…)
- Développer les initiatives qui misent sur le partage entre pères (les dispositifs existants touchent principalement les mères de famille)
Responsabiliser les entreprises dans la conciliation vie familiale / vie professionnelle
- Engager les employeurs à signer la Charte de la parentalité en entreprise et donner une nouvelle impulsion à la « Journée de la famille en entreprise »
- Développer les services aux parents sur le lieu de travail
Soutenir la conjugalité pour soutenir la parentalité
- Généraliser la préparation au mariage civil et développer le conseil conjugal
- Rendre systématique le recours à la médiation familiale avant une décision de justice dans une séparation impactant des enfants
Vers le haut présentera le rapport « Soutenir les familles, le meilleur investissement social » ce mercredi 28 juin à 18 h 30, au Collège des Bernardins, 20 rue de Poissy, Paris (Ve), à l’occasion d’une soirée débat, ouverte à tous.
Lancé en 2015 avec l’ambition de nourrir le débat public, les décideurs et les acteurs de l’éducation, Vers le haut est un think tank hors du champ partisan dédié aux jeunes, aux familles et à l’éducation. Il diffuse des propositions concrètes afin d’élaborer un projet éducatif adapté aux défis de notre temps.
Communiqué archivé au format PDF (452 Ko, 3 p.).
Rapport archivé au format PDF (2.86 Mo, 112 p.).