Communiqué de presse de l’Union nationale des associations familiales
Alors que la France célèbre les quatre-vingts ans des congés payés, 40 % des Français ne partiront pas en vacances cet été. L’Union nationale des associations familiales publie une étude qui donne la parole à 17 000 familles [1] réparties dans 55 départements : Partent-elles en vacances ? Pourquoi ne partent-elles pas ? Qu’apportent les vacances aux familles ?
Parmi les familles interrogées qui ne sont pas parties en vacances l’année de l’étude, 77 % ne sont pas parties en famille depuis plus de deux ans et 14 % ne sont jamais parties. Pour rappel, on appelle « vacances », le fait de dormir seulement quatre nuits consécutives en dehors de chez soi [2].
Les effets bénéfiques des vacances familiales
85 % des familles considèrent que les vacances c’est avant tout « du temps en famille (parents-enfants) ». Quelle que soit la catégorie sociale, c’est même l’objectif principal des familles. Les autres objectifs sont loin derrière : « se reposer » 52 %, se dépayser 48 %.
Les vacances sont aussi un moment privilégié de réactivation des liens avec la famille élargie (grands-parents, cousins, oncles et tantes…) : 19 % des familles évoquent cette dimension et ce taux est plus important dans les départements les plus urbanisés et pour les cadres.
Le resserrement des liens familiaux est un des bienfaits principaux des vacances pour 25 % des familles interrogées et 7 % des familles mentionnent même qu’elles ont été l’occasion de découvrir des traits de caractère de leur(s) enfant(s).
Les conséquences du non-départ
De fait, quand ils ne partent pas, 69 % des parents se sentent coupables vis-à-vis de leurs enfants ; 32 % évoquent le stress et la fatigue, 29 % parlent de frustration, 17 % parlent de reproches et de tension avec les enfants. Ne pas partir en vacances fragilise et dégrade les liens familiaux au quotidien.
Principale contrainte : le budget
63 % des répondants estiment ne pas disposer de ressources financières suffisantes pour passer de bonnes vacances. 90 % de ceux qui ne sont pas partis dans les douze derniers mois invoquent des raisons financières ; contre seulement 23 % pour des raisons professionnelles et 14 % pour des raisons familiales.
Une méconnaissance des dispositifs d’aide
Face à cette contrainte financière, les aides existantes sont souvent mal connues. 77 % des familles ne connaissent pas ou mal les dispositifs d’aides aux vacances (comités d’entreprise, ANCV, caisse d’allocations familiales, mairies, conseils départementaux…). 58 % des familles interrogées ne savent pas quelles démarches effectuer. Ces dispositifs sont éclatés entre des acteurs différents qui ont des actions et des logiques de ciblage de publics (conditions de ressources pour les acteurs publics, accès lié au statut pour les employeurs) très diverses. Cela nuit à la lisibilité pour les familles.
Forte de ces données, l’Union nationale des associations familiales entend sensibiliser sur la nécessité du départ en famille et promouvoir les aides au départ.
« Loin d’être une “consommation” superflue, les vacances contribuent à la qualité des liens familiaux. Trop souvent oublié par les politiques publiques y compris de lutte contre la pauvreté, le droit aux vacances doit redevenir un élément important d’une politique sociale, mais aussi familiale. »
L’Union nationale des associations familiales est l’institution nationale chargée de promouvoir, défendre et représenter les intérêts de l’ensemble des 18 millions de familles vivant sur le territoire français, quelles que soient leurs croyances ou leur appartenance politique.
Contact presse : Laure Mondet 06 18 17 74 37
Notes
- Étude nº 9 de l’Observatoire des familles menée en 2015 par 51 UDAF et 1 URAF auprès d’une sélection de 3 000 ménages allocataires de caisses d’allocations familiales ayant au moins un enfant à charge âgé de quatre à vingt ans dans chacun des 55 départements participants.
- Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), on appelle vacances l’ensemble des déplacements d’agrément comportant au moins quatre nuits consécutives hors du domicile.
Communiqué archivé au format PDF (460 Ko, 2 p.).
Étude archivée au format PDF (587 Ko, 8 p.).