Revue de presse du 10 mars 2016

Revue de presse




Gender Inequality after DivorceLes conséquences économiques d’un divorce peuvent être très différentes pour les deux ex-époux : de nombreuses études étrangères mettent en évidence une baisse importante du niveau de vie des femmes et une stabilité – voire une hausse – de celui des hommes. Pour éclairer cette question dans le contexte français, les auteurs ont utilisé les données fiscales de l’impôt sur le revenu et de la taxe d’habitation relatifs aux couples qui ont divorcé ou rompu leur PACS en 2009. En les comparant avec des couples aux caractéristiques identiques avant séparation mais qui sont restés unis, les auteurs montrent que le divorce est à l’origine d’une perte de niveau de vie moyenne de 19 % pour les femmes, nettement supérieure à celle des hommes (2,5 %). Ces résultats montrent également que ce n’est pas le nombre d’enfants qui a l’effet le plus important sur ces variations mais les différences d’activité et de revenus entre époux avant la séparation – celles-ci pouvant résulter des choix de spécialisation du couple pendant le mariage.

Les transferts publics jouent un rôle important, de même que les transitions sur le marché du travail. On observe ainsi un retour massif sur le marché du travail des ex-époux – principalement des femmes – qui étaient sans activité professionnelle un an avant le divorce. L’existence de transferts publics et les ajustements professionnels atténuent fortement la différence de pertes de niveaux de vie entre les hommes et les femmes, sans toutefois la compenser totalement.


Les auteurs de la présente étude ont examiné la transmission intergénérationnelle de l’addiction au jeu et le rôle de médiateur potentiel de la psychopathologie parentale (problèmes de consommation d’alcool et/ou de drogues, problèmes de santé mentale). L’étude a porté sur 3 953 participants (1 938 hommes, 2 015 femmes) recrutés à partir d’une enquête téléphonique à grande échelle menée en Australie auprès d’adultes ayant rapporté rétrospectivement une addiction parentale au jeu et une psychopathologie pendant leur enfance. Dans l’ensemble, 157 participants (4 %) ont signalé une addiction paternelle au jeu et 68 (1,7 %) ont rapporté une addiction maternelle. Comparativement à leurs pairs, les participants ayant rapporté une addiction paternelle au jeu étaient 5,1 fois plus susceptibles d’être eux-mêmes des joueurs à risque modéré et 10,7 fois plus susceptibles d’être des joueurs compulsifs. Les participants ayant rapporté une addiction maternelle au jeu étaient 1,7 fois plus susceptibles d’être eux-mêmes des joueurs à risque modéré et 10,6 fois plus susceptibles d’être des joueurs compulsifs. Les résultats montrent que les relations entre l’addiction au jeu du participant, de sa mère et de son père sont significatives, mais que seule la relation entre l’addiction au jeu du participant et de son père reste statistiquement significative après prise en compte de l’addiction maternelle et des facteurs sociodémographiques. Le consommation d’alcool par le père et de drogues par la mère médient en partie la relation entre l’addiction au jeu du participant et de son père et médient entièrement la relation entre l’addiction au jeu du participant et de sa mère. Par contre, les problèmes de santé mentale des parents ne médient pas de manière significative la transmission de l’addiction au jeu de l’un ou l’autre des parents. Lorsque l’addiction parentale au jeu est le médiateur, il y a une médiation complète de l’effet entre la psychopathologie parentale et l’addiction au jeu des enfants pour les pères mais pas pour les mères. Dans l’ensemble, l’étude met en évidence la vulnérabilité des enfants issus de foyers où existe une addiction au jeu et suggère qu’il serait utile de cibler les efforts de prévention et d’intervention sur cette population.

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