Communiqué de presse de SOS PAPA
Le samedi 25 avril est célébrée la Journée mondiale pour la sauvegarde du lien parental, journée d’origine anglo-saxonne sur « la sensibilisation à l’aliénation parentale ».
Nous rappelons que la sauvegarde du lien parental n’est absolument pas garantie dans notre pays, pays qui a pourtant ratifié la Convention internationale des droits de l’enfant.
C’est ainsi que des millions d’enfants français n’ont plus aucun contact avec leur père en cas de séparation ou divorce.
Priver un enfant de voir un de ses deux parents de manière équilibrée n’est rien moins que les prémisses de l’aliénation parentale et constitue une maltraitance psychologique de l’enfant et du parent marginalisé.
L’association nationale SOS PAPA rappelle avec force que les enfants mis dans une telle situation ne sont pas en mesure de faire respecter leurs droits.
Nous constatons au quotidien que le gouvernement français est totalement insensible à cette problématique de maltraitance psychologique systématique dans les contextes de séparation/divorce.
Cela fut malheureusement et très récemment confirmé par les propos irresponsables et narquois de Mme Laurence Rossignol, secrétaire d’État à la famille, auprès de la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale (celle-ci pouffant de rire lors de sa réponse aux propos paisibles du député Rémi Delatte quant au phénomène d’aliénation parentale, niant celui-ci pourtant validé par la Cour de Cassation [1] !).
Nous rappelons que cette situation engendre un millier de suicides de pères tous les ans.
Nous rappelons la statistique de novembre 2013 du ministère de la Justice, assise sur des milliers de décisions analysées, qui démontre que :
- Lorsque le père souhaite la résidence alternée et que la mère y consent, celle-ci est accordée par les JAF dans 99,5 % des cas (tableau nº 9, page 19), et cela même pour des enfants en bas âge (auquel cas il est souhaitable selon SOS PAPA que l’alternance soit plus rapprochée qu’hebdomadaire). Sont ainsi désintégrées la thèse d’une nocivité intrinsèque de la résidence alternée, et celle que « les juges doivent pouvoir faire un subtil cas par cas ».
- Lorsque le père souhaite la résidence alternée et que la mère s’y oppose, elle est refusée au père dans plus de 75 % des cas (tableau nº 15, page 27). En fait plutôt 85 % étant donné les biais méthodologiques de l’étude gouvernementale.
Jean Latizeau (président de SOS PAPA)
Notes
1. Cf. Cour de cassation, Chambre civile 1, 28 septembre 2011, nº 10-23502 ; Cour de cassation, Chambre civile 1, 26 juin 2013, nº 12-14392.