Traitement médiatique des violences conjugales : une évolution marquante

Communiqué de presse de SOS PAPA et SOS HOMMES BATTUS

SOS PAPA

Nos deux associations saluent un certain progrès quant à la répercussion par les médias de cette statistique récurrente. En effet :

  1. Cette fois, les médias ont relaté qu’également 25 hommes (certes cinq fois moins, mais en augmentation) étaient décédés sous les coups de leur conjointe.
  2. Ils ont souligné que la moitié des criminels étaient sous l’emprise d’alcool ou de drogues [1].
  3. Concernant les violences non mortelles (cernées de manière essentiellement déclarative), il a bien été dit, notamment sur France Inter par la voix du procureur de Douai, Luc Frémiot, que « pour les hommes [victimes] c’est complexe. Il y a les références viriles qui les empêchent de parler ».

Mme Sylvianne Spitzer, psychologue-criminologue, présidente de SOS HOMMES BATTUS, précise pour sa part :

« Le profil (hommes ou femmes) des victimes et auteur(e)s de décès dans le couple n’est absolument pas le même que le profil des victimes et auteurs de violences conjugales.

« Ce qui veut dire qu’il est fait un amalgame entre deux faits criminologiques qui n’ont au premier abord rien à voir. Les statistiques des décès dans le couple sont instrumentalisées pour les rendre représentatives des violences dans le couple, alors qu’elles ne le sont pas. »

SOS PAPA souligne que les violences conjugales physiques ne doivent pas être dissociées des violences psychologiques conjugales et post-conjugales, dont certaines entraînent beaucoup de suicides chez les pères séparés.

Le rapport de 2005 du docteur Anne Tursz pour le plan Violence et Santé du Ministère de la Santé permet d’estimer à près de 1 000 par an la surmortalité par suicide des pères.

Ces drames sont engendrés par la forte discrimination des juridictions familiales envers le parent de sexe masculin (100 % d’hébergement égalitaire des enfants accordé si la mère y consent, à peine 20 % si la mère s’y oppose – statistiques du ministère de la Justice de novembre 2013), à quoi s’ajoutent par effet d’entraînement d’autres déviances : aliénation parentale, etc.

Nos deux associations déplorent que la « nouvelle Loi Famille » déposée début avril (proposition de loi nº 1856) se contente de faire semblant de traiter ces problèmes gravissimes.

Sylvianne Spitzer – Présidente de SOS HOMMES BATTUS

Jean Latizeau – Président de SOS PAPA

Note

1. Pour cette raison (ainsi que d’autres développées ci-après) la violence conjugale ne serait donc pas, pour une large part, un pur effet de genre (comme l’insinuaient les campagnes officielles de « lutte contre les violences faites aux femmes » mettant en scène des petits garçons frappant des petites filles, et jamais l’inverse), mais l’effet d’autres causes dans lesquelles les autorités peuvent avoir une responsabilité : lutte contre l’alcoolisme et contre la drogue, etc.


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