Interruption volontaire de grossesse dans la Constitution : un projet injustifié et dangereux

Communiqué de presse d’Alliance Vita

Alliance Vita

Le projet de loi visant à inscrire l’avortement dans la Constitution examiné demain par la Commission des lois de l’Assemblée nationale est injustifié et dangereux. Non seulement la constitutionnalisation de l’interruption volontaire de grossesse n’est nullement fondée, mais elle revient en outre à absolutiser un acte qui met des vies en jeu. Ce projet passe sous silence les difficultés éprouvées par de nombreuses femmes pout conduire leur grossesse à leur terme.

Inscrire dans la Constitution la « liberté de la femme, qui lui est garantie », de recourir à l’interruption volontaire de grossesse, menace le droit à la vie, la sauvegarde de la dignité humaine, la liberté de conscience des soignants remise régulièrement en question et la liberté d’expression sur une question sociale et humanitaire qui demeure un douloureux tabou.

234 300, c’est le nombre record d’avortements pratiqués en 2022, soit 17 000 de plus qu’en 2021 (+ 8 % d’augmentation). Ce chiffre à lui seul montre qu’en France l’accès à l’interruption volontaire de grossesse n’est pas entravé. En revanche, l’inscrire dans la Constitution ne ferait que condamner encore davantage au silence de nombreuses femmes : le gouvernement ne peut ignorer que le recours à l’interruption volontaire de grossesse est devenu un marqueur d’inégalité sociale, les femmes les plus précaires y ayant plus recours.

L’avortement peut être aussi parfois l’expression de violences faites aux femmes. Pour 40 % des 201 000 femmes concernées chaque année par des violences conjugales, ces dernières ont commencé lors de la première grossesse. Ce n’est pas l’avortement qui est menacé en France aujourd’hui, mais la possibilité pour les femmes qui le souhaitent de poursuivre leur grossesse.

Pour Caroline Roux, directrice générale adjointe d’Alliance Vita :

« Ce projet est emblématique d’une instrumentalisation indécente de l’avortement. La constitutionnalisation de l’interruption volontaire de grossesse, dont l’accès n’est pas menacé, n’a pas de sens. Les urgences sociales sont tout autres. Aujourd’hui l’urgence est à la prévention pas à la constitutionnalisation. La priorité sociale doit être d’offrir de véritables alternatives aux femmes qui souhaitent poursuivre leur grossesse afin que l’avortement ne s’impose jamais comme une fatalité. »


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