Communiqué de presse du Groupe d’études sur les sexismes
Le Groupe d’études sur les sexismes (GES) se réjouit de la signature par la préfecture de police de Paris, le ministère de la Justice et l’AP-HP (qui gère les hôpitaux publics en Île-de-France) d’une convention qui permettra aux victimes de violence conjugale de déposer plainte dans les dits hôpitaux au moment de leur prise en charge aux urgences. Ce à partir du 4 octobre.
En effet, une autre convention signée précédemment (22 mai) par plusieurs ministères pouvait donner des sujets d’inquiétude : elle donnait la même possibilité de porter plainte, mais seulement au sein des « Maisons pour femmes », ce qui excluait les hommes de son bénéfice et établissait une discrimination. Le Groupe d’études sur les sexismes avait alors relevé cette discrimination et revendiqué l’extension de la possibilité de plainte à d’autres lieux.
C’est chose faite, et cela rompt avec la fâcheuse habitude des institutions de considérer que les victimes sont exclusivement de sexe féminin, et que les mesures de prévention et de soutien doivent leur être réservées. Si la convention est appliquée rigoureusement (c’est-à-dire sans aucune différence de traitement selon le sexe), elle facilitera la démarche de plainte pour les hommes victimes, qui, actuellement, du fait des préjugés sociaux, ne sont que 10 % à l’effectuer (contre 18 % pour les femmes).
Il est souhaitable d’informer au maximum les hommes victimes de cette possibilité, et de travailler à ce que la convention soit étendue aux hôpitaux de toute la France.
- Groupe d’études sur les sexismes
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Communiqué institutionnel archivé au format PDF (267 Ko, 2 p.).