Courtial (Édouard), question écrite nº 75 au ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse sur le remplacement de la fête des mères et des pères par celle des parents dans les écoles publiques [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 27 S (Q), 7 juillet 2022, p. 3244].
Édouard Courtial (© Mairie d’Agnetz)
M. Édouard Courtial appelle l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse sur l’organisation de la fête des mères dans les écoles publiques maternelles. En effet, dans des établissements toujours plus nombreux, la fête des mères est remplacée par la fête des parents. Or, dans bien des cas, les parents ne sont pas tenus au courant de cette démarche. Pire, dans une même école, des différences de traitement existent entre les enseignants qui choisissent l’une ou l’autre option. Ainsi, dans certaines fratries, certains préparent la fête des mères et d’autres non, ce qui crée une frustration et une incompréhension injustifiables pour les enfants et inacceptables pour les parents. Sur le fond, si la diversité de la cellule familiale est une réalité et doit être prise en compte, supprimer une majorité de cas pour prendre en compte une minorité ne peut être la solution d’autant que la date choisie ne correspond à rien. En faisant ce choix souvent contre l’avis des parents, a posteriori, l’école n’est plus inclusive mais au contraire exclusive. Refuser à l’autre ce que l’on n’a pas ne prépare pas les enfants aux difficultés qu’ils seront amenés à rencontrer, bien au contraire. Il serait donc souhaitable de pouvoir continuer à célébrer la fête des mères, celle des pères mais aussi organiser une fête des parents en même temps lorsque cela est nécessaire pour prendre en compte toutes les situations. En tout état de cause, une communication à l’égard des parents doit impérativement être mise en place pour leur permettre de s’organiser en conséquence car il s’agit de traditions auxquelles de très nombreux Français sont attachés et qui doivent être sauvegardées, y compris à l’école. Il lui demande donc les instructions qu’il compte donner sur ce sujet et s’il entend donc supprimer la célébration de la fête des mères et des pères.
Réponse du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse publiée dans le Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 40 S (Q), 13 octobre 2022, p. 4950.
Pap Ndiaye (© LurKin)
Le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse (MENJ) rappelle que les travaux réalisés par les élèves dans le cadre de la fête des mères et de la fête des pères n’ont jamais fait l’objet d’une instruction ministérielle ou de mention dans les programmes scolaires. Dès lors, chaque enseignant est libre de ses choix pédagogiques et peut prévoir, ou non, une activité en lien avec ces fêtes inscrites au calendrier.
Question archivée au format PDF (103 Ko, 2 p.).
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