Communiqué de presse de l’Union départementale des associations familiales de l’Oise
« Si les gens ne veulent plus d’enfants, c’est qu’ils ne veulent plus d’adolescents. » Cette truculente réflexion de Pierre Bourgault caricature avec humour une réalité partagée par bien des parents. Qui n’a jamais appréhendé l’entrée de ses enfants dans la période de transition souvent turbulente qu’est l’adolescence ? Remise en cause de l’autorité, besoin revendiqué d’indépendance, envie de rien, besoin de se confronter au cadre… Toute la famille, à commencer par l’adolescent lui-même, peut-être fortement secouée par ce passage houleux. L’Espace Famille Parentalité de l’Union départementale des associations familiales de l’Oise accompagne les parents en difficulté avec leur adolescent en leur offrant la possibilité de faire une médiation familiale entre parents et adolescent..
Adolescence, quand s’alarmer ?
Le conflit est nécessaire à l’adolescent. Cependant, si le mal être de l’adolescent dégrade fortement, voire rompt le lien ou la communication entre l’adolescent et son ou ses parents, il est nécessaire d’envisager de mettre fin à l’escalade du conflit afin d’éviter les dérives consécutives au mal être de l’enfant (conduite à risque, consommation de substances addictives, mauvaises fréquentations…). Dans ce contexte, la médiation familiale entre parents et adolescent offre un moyen de prévention adapté et opérant, et permet de désamorcer une spirale dangereuse, inquiétante et éprouvante pour l’ensemble de la famille.
Les spécificités de la médiation familiale entre parents et adolescents
La médiation familiale suppose une équité entre les participants, qui sont en principe tous placés au même niveau. Cependant, l’adolescent demeure à sa place d’enfant, c’est-à-dire sous la responsabilité de ses parents qui décident pour lui. À ce titre, ce sont donc eux qui initient la demande de médiation, ou valident celle de leur enfant. Par ailleurs, la fragilité de l’adolescent est également prise en compte. Le processus diffère donc d’une médiation entre adultes, dans laquelle les participants se présentent ensemble face au médiateur dès la première séance. Ainsi, dans les médiations entre parents et adolescents, après avoir effectué une ou plusieurs séances avec les parents seulement, le médiateur familial recueille la parole du jeune au cours d’un entretien individuel auquel n’assistent pas les parents. Enfin les parents et l’adolescent se retrouvent ensemble pour une ou plusieurs séances.
Soutenir l’adolescent en crise
La médiation entre parents et adolescent offre au jeune un espace où sa parole est entendue au même titre que celle de ses parents. À travers le processus de médiation, l’adolescent peut exprimer ses besoins et ses émotions, évacuer toute notion d’abandon, de culpabilité, de rejet, différencier ses besoins de ceux de ses parents, entendre ce que dit la Loi, comprendre que ses besoins sont pris en compte mais que ses parents décident.
Comme dans les médiations n’impliquant que des adultes, chacun accepte librement de participer aux entretiens et peut mettre fin à la médiation dès qu’il le souhaite. Bien entendu, les séances se déroulent avec l’intervention confidentielle et impartiale d’un médiateur familial diplômé d’État et spécifiquement formé.
Les demandes de renseignement et les prises de rendez-vous se font auprès du secrétariat de l’Union départementale des associations familiales de l’Oise au 06.30.80.53.92 ou par mail sur espacefamilleparentalite@udaf60.fr.
L’Union départementale des associations familiales de l’Oise – UDAF60 – institution engagée avec et pour les familles depuis 1945 est l’expert des réalités de vie des familles. Reconnue d’intérêt général, elle est le porte-parole officiel des familles auprès des pouvoirs publics. Elle représente et soutient les 231 000 familles vivant sur le territoire de l’Oise et défend leurs intérêts. Pluraliste, elle regroupe onze mouvements familiaux, cinquante-deux associations familiales d’une grande diversité. Ce réseau mène des missions de représentation et de services aux familles dans le département.
Communiqué archivé au format PDF (268 Ko, 1 p.).
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